Pas de sanctions contre l'élu lausannois Mountazar Jaffar, après ses «likes» polémiques sur Israël et la Palestine. Le parti socialiste vaudois (PSV) a fait savoir ce mercredi 29 mai que sa procédure disciplinaire n'avait pas mené à un départ forcé.
En plus d'afficher son soutien à la cause palestinienne sur les réseaux sociaux, le conseiller communal (législatif) avait «liké» sur X des publications du guide suprême de la République islamique d’Iran et d'autres appelant à détruire Israël, soulignait le 12 mai une enquête du «Matin Dimanche». La présidente du PS lausannois avait alors évoqué le dépassement clair «d'une ligne rouge».
Président de la section cantonale, Romain Pilloud indique à Blick s'être entretenu mardi avec le doctorant en sciences politiques à l’Université de la Lausanne (UNIL). «Il a formulé ses excuses et ses regrets sincères sur ses actions qui avaient eu un fort écho médiatique, soit les 'likes' de publications problématiques, qui ne reflétaient pas sa pensée», assure le député du Grand Conseil.
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Pas d'intention négative
C'est ce mercredi à midi que Mountazar Jaffar a pris connaissance de la décision de son parti. Contacté dans la foulée, il ne commente pas, préférant laisser la parole à son président de section.
Mountazar Jaffar a expliqué à ses camarades de parti n'être ni antisémite, ni pour la destruction d'Israël, mais aussi s'opposer à «toute forme de régime dictatorial ou peu respectueux des droits fondamentaux», clarifie Romain Pilloud. Ce dernier se montre satisfait de n'avoir pas constaté «d'intention négative» de la part de son acolyte.
Avertissement pour l'avenir
«À partir de là, on a considéré que la procédure qu'on avait lancée était déjà lourde, continue le socialiste. Étant donné son impact et ses répercussions, cela constituait déjà un avertissement.» Le responsable du PSV fait savoir que cette décision ne constitue pas un blanc-seing et qu'«aucun nouveau dérapage de ce type ne pourra être accepté».
En outre, il rappelle que l'engagement de Mountazar Jaffar reste aligné sur celui du parti socialiste. Notamment lorsqu'il s'agit de «s'aligner sur les différents enjeux humanitaires» ou de «questionner les lies en Suisse avec des institutions israéliennes». «Pour nous, cela a toujours été très clair que le combat de fond de Mountazar était aussi le nôtre», conclut Romain Pilloud.