Après le doigt d'honneur de Mathilde Mottet
Jean-Luc Addor veut amender ou emprisonner qui s'en prend au drapeau suisse!

Jean-Luc Addor, conseiller national UDC, réclame des sanctions plus strictes pour quiconque s'en prendrait au drapeau suisse, à la suite du doigt d'honneur de la socialiste valaisanne Mathilde Mottet, qui avait brandi son majeur aux couleurs nationales lors du 1er Août.
Publié: 26.05.2024 à 14:04 heures
Le conseiller national UDC Jean-Luc Addor veut que les outrages à tout drapeau suisse soient punis, et pas uniquement les drapeaux «officiels», comme c'est le cas aujourd'hui.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

La Suisse finit par connaître par cœur le majeur de Mathilde Mottet, qu'elle a brandi face au drapeau à croix blanche le 1er Août 2023, puis sur Twitch contre son chef de groupe à Monthey (VS).

Son selfie au doigt d'honneur face au drapeau national avait déclenché une tempête de réactions violentes, de courriers d'insultes et de menaces. «On va la brûler», avait notamment écrit un détracteur.

Serrer la vis

Nouveau sursaut, à Berne cette fois, rapporte «Le Matin Dimanche». Le conseiller national de l'Union démocratique du centre (UDC) Jean-Luc Addor a décidé de sévir. Il a soumis une interpellation exigeant que l'outrage au drapeau national soit puni d'une amende, voire d'emprisonnement.

Actuellement, la punition existe, mais uniquement si les couleurs sont hissées officiellement par une autorité étatique. Jean-Luc Addor veut ainsi rayer la mention «arboré par une autorité» de l'article 270 du Code pénal, qui encadre l'«atteinte aux emblèmes suisses».

Déjà rejeté en Commission

Le président de ProTell, association militant pour un droit de port d'arme à feu, veut ainsi renforcer la protection de l'emblème national. Il estime qu'en Suisse, contrairement aux États-Unis, les gens ne se gênent pas pour porter outrage aux couleurs nationales.

La Commission des affaires juridiques du Conseil national a déjà rejeté la proposition mi-avril, mais le débat se poursuivra cet été en plénum. Selon l'expert en droit pénal Patrick Hasler, interrogé par le dominical, les condamnations sur la base de l'article 270 du Code pénal sont rares, avec en moyenne un jugement tous les trois ans.

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