La défaite a été amère pour les Verts. Le rejet de la loi sur le CO₂ risque fort de ralentir de quelques années la protection du climat. Si la présidente des Jeunes Verts, Julia Küng, avait très brièvement envisagé d’émigrer le dimanche du vote, elle déclare à Blick qu’elle concentre désormais son énergie sur les projets à venir.
Elle n’a pas tardé à joindre la parole aux actes. Les Jeunes Verts concrétisent en effet leur projet d’une nouvelle initiative populaire sous le nom «d’Initiative pour la responsabilité environnementale». En août, les Jeunes Verts devraient chercher à former une alliance plus large autour du projet. Comme l’écrit le «Tages Anzeiger», les Jeunes Verts sont en négociation avec des partis, des organisations et des associations environnementales.
La protection du climat comme principe
L’initiative veut élargir l’article de la Constitution fédérale sur les activités économiques. Les Jeunes Verts veulent que toutes les activités économiques en Suisse ne se déroulent qu’à l’intérieur des limites naturelles de la Terre. Ces dernières, si elles sont dépassées, mettent en danger la base de la vie humaine, comme le décrivait l'ATS lors de l'annonce initiale du projet, en avril. La protection du climat deviendrait ainsi un principe fondamental ancré dans la Constitution.
Le texte stipule que la Suisse devrait consommer uniquement ce que la planète peut supporter dans les dix ans qui suivront la mise en oeuvre de l'initiative.
De nombreuses interdictions
Mais comment atteindre cet objectif, si noble soit-il? Les Jeunes Verts proposent de nombreuses mesures, comme des programmes d’investissement, la promotion du commerce durable ou encore la réduction massive des pesticides et des engrais. En outre, la protection du climat passera par de nombreuses interdictions: pas de nouveau chauffage au pétrole et au gaz, la fin des importations de voitures à essence et au diesel ou la fin des vols court-courriers.