Avec l'arrivée des discounters allemands Aldi et Lidl, la concurrence autour des prix les plus bas a augmenté ces dernières années, mais pas seulement. Le recrutement des collaborateurs sur le front de la vente est aussi l'objet d'une compétition entre les différentes enseignes. Une concurrence qui se joue aussi au niveau des salaires.
Aldi Suisse a décidé d'enfoncer le clou. Le discounter publie jeudi ses négociations salariales pour 2024. L'augmentation générale des salaires pour les quelque 4000 employés du discounter en Suisse est de 1%. Au total, l'entreprise consacre 2,4% de la masse salariale aux augmentations de salaire et aux primes, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
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Cette «récompense» pour les collaborateurs permettra de leur garantir, selon le patron d'Aldi Jérôme Meyer, qu'ils «se portent bien financièrement même en période de défis économiques». Jérôme Meyer souligne à cet égard: «Nous continuerons à augmenter le salaire minimum le plus élevé du commerce de détail.»
En d'autres termes: le salaire minimum des travailleurs d'Aldi passe de 4646 francs à 4700 francs (fois 13). Et pour couronner le tout, tous les employés bénéficieront d'un «paquet de primes attractif». Il se compose d'un versement unique et d'un bon d'achat. Aucun détail n'est donné à ce sujet.
Comment cela se présente-t-il chez les autres détaillants?
Il en va de même chez les concurrents discount: chez Denner, les personnes non qualifiées travaillant à 100% recevront l'année prochaine 4400 francs par mois (fois 13). A cela s'ajoute une carte-cadeau d'une valeur allant jusqu'à 500 francs en fonction du taux d'occupation.
Et quid de Lidl? Le salaire mensuel sans formation est actuellement de 4500 francs (fois 13). Les employés peuvent toutefois espérer une augmentation si l'on considère la course entre les discounters de ces dernières années. Lidl ne dévoilera qu'en mars ce qu'il en sera sur le front des salaires l'année prochaine.
Chez Coop et Migros, les personnes non qualifiées reçoivent moins que le seuil statistique des bas salaires fixé à 4399 francs par mois (salaire minimum de 4200 francs). Toutefois, les prestations sociales et les versements à la caisse de pension de l'employeur ainsi que les jours de vacances entrent également en ligne de compte. Dans ce domaine, les deux grands distributeurs se montrent parfois nettement plus généreux que d'autres entreprises de la branche.