L'UDC exige du président de la Confédération des explications complètes, a ajouté M. Chiesa dans une interview samedi aux journaux alémaniques du groupe Tamedia. Le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI) aurait pu s'expliquer depuis longtemps. Selon le Tessinois, Alain Berset est «seul responsable».
Apparemment, il y a eu «un pacte entre l'éditeur Ringier et le DFI», a précisé le conseiller aux Etats UDC dans l'interview: «L'objectif était qu'en fin de compte Berset soit le meilleur dans les médias. C'est pourquoi nous avons maintenant une crise institutionnelle».
Le PS veut «éviter les conclusions hâtives»
De son côté, le coprésident du PS Cédric Wermuth met en garde contre toute conclusion hâtive dans le cadre des indiscrétions au Département fédéral de l'intérieur (DFI). La balle est entre les mains de la justice, ainsi que du Conseil fédéral et des commissions de gestion.
Les tribunaux devront déterminer s'il s'agit d'une violation du secret de fonction au sens juridique du terme, a déclaré le conseiller national argovien samedi à la radio alémanique SRF.
Le coprésident du PS a critiqué l'exigence d'une publication immédiate des informations. Ceux qui le souhaitent (l'UDC) exigent de facto une condamnation préalable de collaborateurs de l'administration fédérale nommément cités. Le Parlement ne peut pas clouer ainsi quelqu'un au pilori.
La «manière malhonnête dont la discussion est menée» dérange Cédric Wermuth: «Malheureusement, depuis quelques années, le Conseil fédéral est une passoire absolue s'agissant du contenu des séances. Les indiscrétions sont malheureusement un phénomène courant dans la Berne fédérale».
(ATS)