Un ex-enseignant valaisan a été reconnu coupable d’actes d’ordre sexuel avec des enfants, de pornographie et de violation du domaine secret et du domaine privé au moyen d’un appareil de prises de vue. Il écope d'une peine privative de liberté de trois ans, dont 18 mois de prison ferme avec un sursis de quatre ans.
Sur la justice en Suisse
Actes perpétués pendants 10 ans
Le Tribunal du 2e Arrondissement pour le district de Sierre prononce également une interdiction d’exercer une activité, professionnelle ou non professionnelle, impliquant des mineurs pendant 10 ans, a-t-il communiqué mercredi à Keystone-ATS. Les parties peuvent faire recours de ce jugement auprès du Tribunal cantonal.
L'homme, né en 1985, était notamment accusé d'avoir touché une de ses élèves, âgée entre 10 et 12 ans au moment des faits, au niveau des seins, des fesses et de l'entrejambe, à trois reprises, après la fin des cours, à l'école. Elle a porté plainte formellement environ trois ans plus tard en janvier 2020. Les faits sont réfutés par l'ex-enseignant.
«Nous sommes satisfaits de ce jugement qui suit les réquisitions du procureur et reconnait à ma cliente son statut de victime», a indiqué à Keystone-ATS Jean-Luc Addor, avocat de la plaignante. Celle-ci a également obtenu une indemnité pour tort moral, ajoute-t-il.
Plus de 280 photos saisies
L'ex-enseignant, aujourd'hui formateur pour adultes dans un autre canton, était aussi accusé d'avoir entretenu des relations sexuelles avec une jeune fille de 14 ans avec laquelle il est resté en couple plusieurs années. Celle-ci, ne se considérant pas comme une victime, ne s'est pas portée partie plaignante. Les faits sont toutefois poursuivis d'office.
Il lui était également reproché d'avoir échangé en 2017 des messages avec une adolescente de 15 ans l'amenant à parler de sexualité, et à s'échanger des photos et des vidéos à connotation sexuelle. Au total, plus de 280 photos, majoritairement de jeunes filles, prises à leur insu à l'école ou dans le cadre privé, ont aussi été saisies chez lui.
Contacté pour connaître les suites que donnera ou pas la défense à ce jugement, Olivier Couchepin, avocat du trentenaire, indique ne «pas pouvoir répondre à nos questions». Celui-ci n'a pas «été délié du secret professionnel» par son mandant. Lors du procès lundi, il avait plaidé pour que la cour le libère de la plupart des chefs d'accusation, et renonce à lui interdire de travailler avec des mineurs.
(ATS)