Allez, on lance les paris. Est-ce que dans quelques années, le cash ne sera plus qu'un doux souvenir? Comme nous l'indiquent nos confrères de la RTS, d'ici peu, le trois quarts des transactions seront électroniques dans notre pays. En cause notamment, le succès indéniable de l'application Twint. Cette révolution vers le cashless s'est faite lentement, mais sûrement.
L'argent physique disparaît petit à petit depuis déjà bien quelques années, mais avec la pandémie de Covid-19, la cadence s'est nettement accélérée. Pourtant, certains restent réticents, voire totalement affligés par cette situation. Les personnes âgées, notamment, qui peinent à suivre avec les nouvelles technologies, mais pas que. Anna*, gérante d'une petite boutique dans le centre lausannois, ne mâche pas ses mots. «Je suis dépitée. Même pour un sac plastique à 30 centimes, certains clients paient par carte. C'est une aberration écologique, on consomme bien trop d'énergie. La grande majorité de nos clients, plus de 80%, paient sans argent liquide.»
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Un constat sans appel
Dans l'émission «Basik» de la RTS, plusieurs chiffres parlants sont mentionnés: en 2019, la moitié des transactions dans les commerces suisses se faisait toujours en cash (52%). De nos jours, ce n'est plus que le tiers (32%). À quand la suppression de l'argent liquide? Les chiffres de 2023 ne sont pour l'heure pas encore connus, mais ils devraient être proches des 75%. À l'exception de quelques pays scandinaves et des Pays-Bas, la Suisse est en tête de liste dans les pays européens.
Pour vous donner une idée de son ampleur, l'application Twint est utilisée par cinq millions de personnes sur les neuf millions que comptabilise notre pays. La start-up qui en est à l'origine compte aujourd'hui 160 personnes. Jens Plath, le directeur marketing de la société, a enregistré 386 millions de transactions en 2022.