Le conseiller communal lausannois Benoît Gaillard et une journaliste ont été reconnus non coupables de diffamation vendredi par la justice. La formule qui n'avait pas plu, au sujet d'une société immobilière? «Propriétaire voyou».
Par ces propos, Benoît Gaillard avait souhaité dénoncer l'enlisement d'un chantier au centre-ville de Lausanne, surnommé la «verrue» de Bel-Air. «La Ville a trop longtemps accordé foi aux engagements d'un propriétaire voyou», avait affirmé l'élu socialiste, cité par la journaliste dans un article publié en mai 2019 par 24 Heures.
Pas d'atteinte à l'honneur
Contrairement au Ministère public, qui avait requis des jours-amende avec sursis, le Tribunal d'arrondissement de Lausanne a estimé que les deux prévenus n'étaient pas coupables de diffamation, qu'ils n'avaient pas porté atteinte à l'honneur de cette entreprise.
Selon la Cour, le terme «voyou» n'a pas été utilisé comme «allégation de faits», à savoir que les activités de la société auraient relevé de la délinquance, mais comme un «jugement de valeur». De plus, la mise contexte dans l'article était suffisante pour permettre au lecteur de comprendre dans quel sens avait été utilisé ce mot.
(ATS)