Le SEM s'attend cette année à quelque 27'000 nouvelles demandes d'asile, un niveau jamais atteint depuis 2015. À cela s'ajoutent les réfugiés d'Ukraine. Le SEM a déjà relevé de 5000 à quelque 10'000 le nombre de places d'hébergement avec le soutien de l'armée. Mais cela ne suffira pas.
Comme les nouveaux requérants doivent être hébergés dans les centres fédéraux jusqu'à l'issue de la procédure accélérée, le SEM prévoit de mettre en place des hébergements supplémentaires temporaires sur des terrains de l'armée. Les sites de Thoune (BE), Bière (VD), Tourtemagne (VS) et de Bure (JU) sont jugés propices à l'installation de villages de conteneurs, indique mardi le SEM.
Questions en suspens
Le SEM est actuellement en contact avec les autorités des cantons et des communes concernés afin de clarifier les questions en suspens. Il poursuit en parallèle ses recherches concernant d’autres sites envisageables. Ce processus ne se trouve cependant pas encore à un stade très avancé.
Le SEM communiquera ultérieurement le nombre de places nouvellement créées et leur emplacement. Afin de pouvoir garantir les moyens nécessaires à la création d’au maximum 3000 places supplémentaires, le Conseil fédéral a soumis préventivement au Parlement une demande de crédit de 133 millions de francs.
Répartition des coûts toujours en discussion
Il a également chargé le Département fédéral de justice et police (DFJP) de lui soumettre une stratégie générale comprenant un plan concret pour la mise à disposition d’infrastructures temporaires. Enfin, il attend des cantons qu’ils participent aux frais d’exploitation de ces structures.
Fin avril, ces derniers avaient manifesté leur réticence à participer au financement de ces hébergements. Ils estiment que c'est du ressort de la Confédération. Le SEM précise que les discussions à ce sujet sont en cours. Il poursuit ses travaux de planification indépendamment de l’issue de ces discussions afin d'être prêt à temps.
(ATS)