Beatrice Fihn quittera son mandat fin janvier après neuf ans comme directrice exécutive, a annoncé mardi le groupe de pilotage d'ICAN. Sous sa responsabilité, l'organisation a augmenté presque par trois sa taille. «Nous avons atteint des avancées incroyables», s'est félicitée la directrice exécutive. ICAN rassemble près de 700 institutions partenaires dans plus de 100 pays.
Plus de 120 gouvernements ont négocié le traité d'interdiction des armes nucléaires, mais aucune puissance qui possède cet armement. Près d'une centaine ont signé cet arrangement et plus de 60 l'ont ratifié. Dès février, Daniel Högsta fonctionnera comme directeur intérimaire en attendant la nomination d'un nouveau patron ou d'une nouvelle patronne.
Le Conseil fédéral a temporisé
Beatrice Fihn a appelé à plusieurs reprises la Suisse à rejoindre le traité d'interdiction. Elle avait estimé il y a quelques mois que la menace nucléaire qui augmente avec la crise ukrainienne pousserait Berne à le signer. Après des tergiversations depuis plusieurs années, le président de la Confédération Ignazio Cassis avait dit souhaiter voir comment la conférence de suivi du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) cet été à Vienne aurait lieu. Berne ne s'est pas prononcée depuis.
Malgré une motion approuvée en 2019 pour que la Suisse s'associe, le Conseil fédéral a temporisé à plusieurs reprises. Il redoute notamment des conséquences en termes de politique étrangère et sécuritaire.
(ATS)