Le suspense a pris fin avec un post sur Instagram: Novak Djokovic est en route pour l'Australie. Le Serbe de 34 ans a été autorisé à entrer dans le pays en dépit de son statut de non-vacciné. Une décision qui provoque beaucoup de remous dans un pays où les restrictions liées au Covid ont été très fortes depuis des mois.
Si vous avez raté le début
Après les Australiens, ce sont les acteurs du monde de la petite balle jaune qui commencent à parler. En marge de l'ATP Cup qui se déroule actuellement à Sydney, des joueurs ont accepté de réagir à la polémique actuelle.
«Si je n'avais pas été vacciné moi-même, jamais je n'aurais reçu d'autorisation spéciale», a estimé le Britannique Jamie Murray. L'Australien Alex de Minaur a lui utilisé l'ironie pour qualifier la décision des autorités australiennes de «très intéressante».
Un autre local de l'étape, James Duckworth, se montre plus terre à terre. «Il doit avoir rempli les critères d'une manière ou d'une autre. Cela veut dire qu'il a rempli un des cinq motifs nécessaires. Mais lequel?», s'interroge le 49e joueur mondial.
Les critères sont les suivants:
1. Avoir souffert d'une maladie cardiaque au cours des trois derniers mois
2. Être guéri du Covid au cours des six derniers mois
3. Avoir un état de santé «grave»
4. Avoir souffert d'effets secondaires graves lors d'une précédente vaccination Covid
5. Être sujet à un gros risque en cas de vaccination
Melbourne, capitale du confinement
L'affaire est explosive puisque d'autres joueurs non vaccinés, comme Tennys Sandgren (ATP 96), sont contraints de rester à la maison. L'Américain n'a pas pris la peine de demander une autorisation spéciale parce qu'il ne remplissait aucun des points exigés, comme l'a rapporté le journaliste spécialisé Ben Rothenberg.
Reste à savoir comment réagiront les fans de tennis. «Je suis curieux de voir l'accueil que réserveront à Djokovic les gens de Melbourne, la ville du monde où le lockdown a été le plus contraignant», écrit un utilisateur de Twitter.
La presse australienne n'est pas tendre avec le No 1 mondial. «You must be Djoking!», a titré le «Daily Mail» — le média océanique, pas anglais — dans un habile jeu de mots.
Novak Djokovic, lui, s'en moque. Dès le 17 janvier, le Serbe aura une chance en or de dépasser Rafael Nadal et Roger Federer, avec qui il est à égalité avec 20 titres du Grand Chelem.
La dérogation médicale accordée à Novak Djokovic fait aussi des vagues dans le monde politique, jusqu'au plus haut rang de l'État. «Nous attendons sa présentation et qu'il nous fournisse des preuves pour soutenir» cette dérogation, a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.
«Si ces preuves sont insuffisantes, alors il ne sera pas traité différemment de qui que ce soit d'autre, et il retournera chez lui par le premier avion. Il n'y aura aucune règle spéciale pour Novak Djokovic. Pas la moindre», a insisté Scott Morrison.
«Ce serait certainement utile si Novak expliquait les conditions dans lesquelles il a demandé et obtenu une exemption», a aussi déclaré aux journalistes le patron de Tennis Australia, Craig Tiley, également directeur du premier Grand Chelem de l'année.
«Je l'encourage à parler de cela à la communauté... Nous avons traversé une période très difficile au cours des deux dernières années et j'apprécierais certaines réponses à cela», a-t-il ajouté.
La dérogation médicale accordée à Novak Djokovic fait aussi des vagues dans le monde politique, jusqu'au plus haut rang de l'État. «Nous attendons sa présentation et qu'il nous fournisse des preuves pour soutenir» cette dérogation, a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.
«Si ces preuves sont insuffisantes, alors il ne sera pas traité différemment de qui que ce soit d'autre, et il retournera chez lui par le premier avion. Il n'y aura aucune règle spéciale pour Novak Djokovic. Pas la moindre», a insisté Scott Morrison.
«Ce serait certainement utile si Novak expliquait les conditions dans lesquelles il a demandé et obtenu une exemption», a aussi déclaré aux journalistes le patron de Tennis Australia, Craig Tiley, également directeur du premier Grand Chelem de l'année.
«Je l'encourage à parler de cela à la communauté... Nous avons traversé une période très difficile au cours des deux dernières années et j'apprécierais certaines réponses à cela», a-t-il ajouté.