Les fans de tennis voient le meilleur Alexander Zverev depuis longtemps et les experts sont unanimes sur ce point. Mais le problème de cet Allemand très talentueux est le suivant: on parle actuellement davantage de choses qui n'ont rien à voir avec le sport. L'année dernière, le parquet de Berlin a émis une ordonnance pénale à l'encontre du sixième joueur mondial, qui a remporté la United Cup en début d'année et qui vient d'accéder au deuxième tour de l'Open d'Australie.
Elle a condamné Zverev à une amende de 450'000 euros - car il lui est reproché de s'être rendu coupable de coups et blessures envers son ex-petite amie Brenda Patea. Avec elle, l'Allemand a eu une fille.
Procès dès le 31 mai
Ce n'est pas la première fois que Zverev est confronté à des accusations de violence. Olga Sharipova, également une ex-petite amie, avait fait part d'expériences similaires. Toutefois, l'Allemand avait alors obtenu une injonction contre la Russe, qualifiant les accusations de «calomnieuses et fausses».
Dans le cas actuel, Zverev rejette «complètement» les accusations. C'est ainsi qu'il a été cité l'été dernier dans le cadre du tournoi de Hambourg. Il a ensuite fait appel de la décision de l'amende, ce qui entraîne maintenant un procès devant le tribunal, comme l'a appris lundi soir la «Deutsche Welle». Le procès débutera donc le 31 mai devant le tribunal de Tiergarten. Comme toujours, la présomption d'innocence s'applique jusqu'à ce qu'une condamnation définitive soit prononcée.
Netflix a ignoré la procédure
L'annonce du procès fait immédiatement suite aux critiques qui ont été émises dans le cadre de la dernière saison de Netflix «Break Point». Les concepteurs de l'épisode sur Zverev n'avaient pas mentionné un seul mot des accusations portées contre le champion olympique de Tokyo.
Désormais, les nouvelles du tribunal à l'Open d'Australie provoquent des moments désagréables chez les adversaires de l'Allemand. Ceux qui sont interrogés sur l'affaire lors des conférences de presse s'empressent de déclarer qu'ils n'en savent pas assez ou qu'ils ne veulent pas commenter les faits. C'est ce qui s'est passé avec ses collègues comme Stefanos Tsitsipas, Casper Ruud, Cameron Norrie et même Grigor Dimitrov, qui siège avec Zverev au conseil des joueurs de l'ATP.
Alexander Zverev se retrouve seul, car – sans surprise – personne ne veut se brûler les doigts avec une déclaration. Et si c'est le cas, cela va dans l'autre sens: Iga Swiatek, No 1 mondiale chez les femmes, a laissé entendre que la récente entrée de Zverev au conseil des joueurs n'était pas forcément une bonne chose: «Il n'est certainement pas bon qu'un joueur confronté à de telles accusations soit pour ainsi dire promu.»