La décision est tombée: Boris Becker ira en prison! L'ancienne star du tennis devra passer deux ans et demi derrière les barreaux. Son procès pour insolvabilité est le résultat de décennies de vie luxueuse, mais aussi d'ignorance et de mauvaise gestion.
En 1984, l'étoile montante remporte Wimbledon. Il devient le chouchou d'une nation, l'Allemagne, mais aussi une icône publicitaire. Le joueur accumule dès lors une fortune faramineuse: entre ses prix en tournois et ses contrats de sponsoring, il aurait gagné plus de 100 millions d'euros.
Un divorce coûteux
Comment a-t-il dépensé son immense fortune? Comment a-t-il accumulé 35 millions d'euros de dettes? Il y a, d'une part, le divorce coûteux avec sa première épouse, Barbara. En décembre 1993, ils se marient et de leur relation naissent deux fils, Noah et Elias. Sept ans plus tard, le divorce est prononcé. Barbara obtient 15 millions d'euros, la résidence commune en Floride et la garde exclusive des enfants.
La séparation a été prononcée en raison des infidélités notoires de Boris Becker avec Angela Ermakova, la mère de sa fille née hors mariage: Anna. Le tennisman doit donc payer une pension alimentaire à ses trois enfants. Dans le cadre de la bataille juridique autour de la paternité d'Anna, le sextuple vainqueur de Grand Chelem a également dû verser cinq millions d'euros à son amante.
«Un homme très généreux avec les femmes»
L'Allemand a également pris en charge les dettes de loyer et les frais d'avocat de sa maîtresse, tout en lui achetant de surcroît une maison, plutôt à contrecœur. «Boris a toujours été un homme très généreux avec ses femmes. Mais l'amour lui a été fatal sur le plan financier: cette générosité lui explose maintenant à la figure», explique son biographe, Christian Schommers, à «Bild».
Les histoires familiales ne sont pas les seules à avoir coûté de l'argent au joueur. Lui-même a longtemps mené grand train et baigné dans le luxe: la location d'une jolie maison à Wimbledon (pour 35'000 euros par mois), une propriété à Majorque qu'il a régulièrement rénovée, des voyages en jet privé et des voitures coûteuses. Enfin, plusieurs faillites d'entreprises ont creusé de gros trous dans sa caisse.
Acheteur compulsif, Boris Becker s'est rendu, peu avant que la peine ne soit prononcée, dans le grand magasin de luxe Harrods à Londres... d'où il est reparti avec un gros sac.