1. Pourquoi son test PCR fait-il polémique?
Novak Djokovic aurait été testé positif au coronavirus le 16 décembre 2021. C’est le document central de son autorisation exceptionnelle d’entrer en Australie. Dans la déclaration faite sous serment par le numéro 1 du tennis mondial figure une lettre de l’Institut serbe de santé publique.
Le «Spiegel» a démontré les nombreuses zones d’ombre du QR code qui accompagne le document officiel. Aidé par les analyses conduites par le «ZER Forschung» sur l’adresse URL, le magazine allemand avance que ce fameux test PCR aurait voyagé dans le temps. Novak Djokovic aurait été testé le 26 décembre, soit dix jours plus tard que ce qu’avance la lettre.
2. A-t-il enfreint les règles sanitaires en Serbie?
Ce test PCR de Novak Djokovic avait déjà fait couler beaucoup d’encre. Des photos prises les 17 et 18 décembre, soit au surlendemain de son prétendu contrôle positif au Covid, montrent le champion serbe en train de poser avec de nombreux enfants, sans masque ni distance, puis lors d’une séance photo avec le journal français «L’Équipe». Djokovic affirme maintenant que lorsqu’il était avec les enfants, il ne savait pas encore qu’il avait le coronavirus. Mais le lendemain, il a donné l’entretien en connaissance de cause et malgré le résultat positif du test. Une violation claire des lois sanitaires en vigueur en Serbie. Même la Première ministre du pays l’a souligné sur la BBC.
3. Djokovic risque-t-il la prison en Australie?
Comme toute personne arrivant en Australie, Novak Djokovic devait indiquer s’il avait voyagé dans d’autres pays au cours des deux semaines précédant son arrivée. L’homme aux 20 titres du Grand Chelem a répondu «non» et a coché la case correspondante sur le formulaire d’entrée. Il avait toutefois quitté Belgrade auparavant pour se rendre en Espagne, où il s’est préparé à Marbella, en se faisant là aussi photographier avec des enfants. C’est depuis la péninsule ibérique qu’il s’est rendu en Australie.
Il est désormais clair que sa réponse sur le document douanier n’était pas juste. Novak Djokovic l’a reconnu, mettant cela sur le compte d’une erreur involontaire de son agent. En raison de cette fausse déclaration, Novak Djokovic pourrait être condamné à une peine de prison de 12 mois. En effet, de fausses déclarations sur les documents d’entrée dans le pays sont considérées comme un délit en Australie.
4. Où est son épouse Jelena?
Lors de la conférence de presse donnée lundi par son père Srdjan (61 ans), sa mère Dijana (57 ans), son frère Djordje (26 ans) et son oncle Goran, Jelena, l’épouse de «Nole» était la grande absente. La dernière fois qu’elle s’est exprimée, c’était sur Instagram, alors que Novak était encore bloqué à l’hôtel d’expulsion. Depuis, c’est le silence radio.
On ne peut que spéculer sur les raisons de son absence à la conférence de presse familiale. Il se murmure que Jelena et sa belle-mère Dijana Djokovic, qui est considérée comme la cheffe du clan, ne sont pas sur la même longueur d’onde.
5. Novak peut-il rester en Australie?
Actuellement, Novak Djokovic est un homme libre, au bénéfice d’un visa valable. Il se prépare minutieusement pour son entrée en lice à l’Open d’Australie. Ce visa pourrait toutefois lui être retiré dans les prochaines heures. C’est le ministre australien de l’Immigration, Alex Hawke, qui décidera du sort du Serbe. S’il lui retire son document de séjour, Novak Djokovic pourrait alors faire à nouveau appel de la décision. Le cirque repartirait alors pour un tour.
6. Quand la décision tombera-t-elle?
Aucune décision ne devrait être prise mercredi par les autorités locales. Un journaliste de la chaîne de TV australienne 9News, Chris O’Keefe, l’a affirmé avec certitude: «Pas de décision sur le visa de Djokovic aujourd’hui (ndlr: le 12 janvier)! Les avocats de Djokovic ont récemment présenté de nombreux documents qui seraient pertinents pour l’éventuelle annulation du visa. Cela aura une influence sur le calendrier.»
(Adaptation par Ugo Curty)