Coup de tonnerre à l'US Open. Trois jours seulement avant le début des compétitions, lundi, il est rendu public que seules les personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin seront autorisées à entrer, exception faite pour les spectateurs de moins de 12 ans.
Il s'agit d'un changement soudain de direction: mercredi encore, on communiquait aux fans qu'ils n'auraient pas besoin de se faire vacciner et qu'ils pourraient simplement venir masqués. Mais le bureau du maire de New York est intervenu: les tribunes de Flushing Meadows pourront être bondées et le port du masque ne sera pas obligatoire.
Environ la moitié des joueurs vaccinés
La nouvelle réglementation suscite le ressentiment chez certains détenteurs de billets. Si les supporters, les officiels, les représentants des médias, les ramasseurs de balles, les arbitres et autres employés doivent être vaccinés, il n'y a aucune obligation de vaccination pour les joueurs.
Environ la moitié des joueurs professionnels ont été vaccinés, comme l'ont annoncé l'ATP et la WTA. Les organisations recommandent la vaccination. L'objectif est d'atteindre 85% de joueurs vaccinés d'ici la fin de l'année.
Andy Murray se heurte aux anti-vax
Le problème est que les grandes stars s'opposent au vaccin. Le numéro un mondial Novak Djokovic, qui est tombé malade du Covid l'année dernière, est considéré comme un fervent opposant à la vaccination et l'a fait savoir. «Je pense que cela devrait être une décision personnelle», a déclaré le vainqueur de vingt tournois du Grand Chelem. Il a été rejoint par l'espoir grec Stefanos Tsitsipas, qui a expliqué la semaine dernière qu'il ne se ferait vacciner que s'il y était contraint.
De son côté, l'ancien numéro 1 mondial Andy Murray s'est exprimé en faveur de la vaccination et n'a pas hésité à franchir le pas. «Je peux à nouveau profiter d'une vie normale. Les joueurs non vaccinés ne le peuvent pas. Je suis sûr qu'ils en seront frustrés», a affirmé l'Écossais. Il ajoute que se faire vacciner, c'est aussi prendre soin du grand public: il pense «avoir une responsabilité en tant que joueur» puisqu'il voyage dans le monde entier.
Gilles Simon ne jouera pas
La vaccination divise le monde du tennis en deux camps. Gilles Simon est du côté des antivax. Le Français ne voulait pas se faire vacciner parce qu'il n'avait «pas peur» du virus, ce qui lui a valu d'être qualifié d'égoïste. Son entraîneur a toutefois été testé positif au Covid-19: le joueur devra passer dix jours en isolement. Il manquera donc le dernier tournoi du Grand Chelem de l'année.
Malgré son test Covid négatif, Gilles Simon ne pourra en effet pas échapper au protocole: il devra rester dans sa chambre d'hôtel. «C'était probablement mon dernier US Open», regrette le tennisman de 36 ans.