Alexis Pinturault est visiblement agacé après l'ouverture de la Coupe du monde. Après sa cinquième place lors du géant sur le glacier de Sölden, le détenteur en titre du grand globe de cristal se plaint dans une interview avec des journalistes français de l'inégalité des chances en ce qui concerne la préparation de cette nouvelle saison: «C'est logique que ce soit un Suisse qui ait gagné à Sölden. Les Suisses étaient les seuls à pouvoir s'entraîner de manière optimale sur leurs glaciers cet été.»
Marco Odermatt se met à sourire face à la déclaration de son grand adversaire et déclare: «Si c'est comme ça, alors tant mieux. Et je pense qu'avec nos glaciers à Zermatt, Saas Fee et sur la Diavolezza, nous avons en effet un petit avantage par rapport aux autres nations.»
Pas de camp en Amérique du Sud
Les glaciers du pays sont devenus encore plus précieux pour Swiss-Ski pendant cette pandémie. En temps normal, la plupart des équipes de ski s'envolent faire des camps en Amérique du Sud ou en Nouvelle-Zélande en août et en septembre. Mais cela n'a pas été possible au cours des deux derniers étés à cause du Covid. Et en Europe, il n'y a que trois zones qui se prêtent à un entraînement de ski de haut niveau à la fin de l'été: les glaciers de Zermatt, Saas Fee et sur la Diavolezza.
Le problème des skieurs étrangers
Les Suisses revendiquant les meilleures pistes sur leur territoire pour eux-mêmes, de nombreuses stars internationales du ski ont eu un problème avec ça. Surtout les spécialistes de la vitesse. «En tant que skieur de géant et de slalom, vous avez beaucoup plus de chances d'obtenir une piste d'entraînement en Valais en tant qu'étranger qu'un descendeur», affirme l'expert de la chaîne «ORF», Hans Knauss.
L'ancien vainqueur de Kitzbühel et d'Adelboden en donne l'explication: «Pour les descendeurs, il n'y a qu'une seule piste d'entraînement appropriée en Europe en été, à Zermatt. Les Autrichiens ont pu skier sur cette piste pendant quelques jours, mais le reste de leur préparation a été effectué à Saas Fee sur un parcours qui n'a pas grand-chose à voir avec une descente.»
Cela augure-t-il un hiver suisse particulièrement réussi?