«Si tout se passe comme je le souhaite, en fin d’hiver, je serai automatiquement à la lutte pour gagner des globes.» A la veille du géant de Sölden qui marque le début de la saison de ski alpin, Loïc Meillard se veut ambitieux. Derrière les deux favoris que sont Alexis Pinturault, tenant du titre, et son dauphin de l’hiver dernier Marco Odermatt, le Valaisan fait figure d’outsider pour le classement général.
À 24 ans, Loïc Meillard semble avoir atteint sa pleine maturité sur les skis et peut légitimement lorgner le haut du tableau. Depuis ses débuts sur le Cirque blanc en 2016, le skieur d’Hérémence a toujours progressé, autant sur ses lattes que dans les tabelles jusqu’à terminer quatrième du général l’hiver dernier. «J’ai gagné en constance, mais je sais également qu’il y a du chemin pour faire encore mieux.»
Régulier, mais jamais tout devant la saison passée, Loïc Meillard a collectionné les places d’honneur – il s’est classé à neuf reprises entre le quatrième et le sixième rang – pour deux podiums. «Il m’a parfois manqué un peu de chance. Mais, je me trouve à ma place et il n’appartient qu’à moi de travailler pour changer les choses et être plus souvent parmi le top trois.»
Un départ en descente?
Aussi besogneux que talentueux, l’athlète du val d’Hérens n’a pas chômé durant l’été. Affuté physiquement et techniquement, sa marge de progression est encore grande et il ne sait pas lui-même encore exactement où se situent ses propres limites. «Les seules limites qui existent, ce sont celles que l’on se fixe. Et chaque saison, j’essaie de les repousser au maximum. Comme dans un jeu, on tente de débloquer des niveaux pour progresser.»
Pour son entraîneur Thomas Stauffer, Loïc Meillard est un candidat tout à fait crédible pour s’installer au sommet de la hiérarchie mondiale. «Loïc a un avantage par rapport aux autres skieurs, c’est qu’il y a 10 slaloms cette saison.» Et le Valaisan, qui fait également partie des meilleurs spécialistes de super-G, ne cache pas non plus son envie de prendre le départ en descente. «Si l’opportunité se présente.»
Une médaille aux JO de Pékin
Si remporter le général reste encore un dessein, Loïc Meillard rêve déjà d’un petit globe de cristal. C’est d’ailleurs en géant, discipline dans laquelle il est monté à deux reprises sur la boîte l’hiver dernier à Adelboden et à Kranjska Gora, que ses chances de triomphe sont les plus élevées. «Pour y arriver, je devrai être constant du début à la fin de la saison, en allant chercher de gros points sur chaque course sans connaître de baisse de régime.»
Cet hiver sera aussi marqué par les Jeux olympiques de Pékin en février prochain. Le double médaillé des mondiaux de Cortina d’Ampezzo veut continuer sa récolte. «Je ne me mets pas de priorité entre un globe ou une médaille olympique. Je sais que tout est atteignable pour autant que je sois performant.»
Loïc Meillard aura une première occasion de le prouver ce dimanche au géant Sölden pour l'ouverture de la saison (première manche à 10 heures). Lara Gut-Behrami (2e samedi) a déjà montré la voie à suivre.