Après ses victoires à Adelboden et au Lauberhorn, Marco Odermatt poursuit le triplé magique. La superstar bernoise est considérée comme le grand favori des deux descentes de Kitzbühel et pourrait rejoindre deux skieurs dans la légende.
Lors du premier entraînement mardi, Marco Odermatt n'obtient cependant pas le meilleur temps. Lors du premier essai sur la Streif, il termine en 1:58,94 secondes, perdant ainsi 1,88 secondes sur le meilleur temps de Cameron Alexander (Canada). Odermatt est tout de même le meilleur Suisse, 14e, 16 centièmes devant Stefan Rogentin (16e) et 21 centièmes devant Justin Murisier (18e). Gilles Roulin se classe 23e avec 2,56 secondes de retard. Niels Hintermann (31e) perd déjà 3,31 secondes sur le meilleur temps.
Derrière Alexander, Otmar Striedinger (Autriche, 0,47 de retard) et Mattia Casse (Italie, 0,62) occupent les premières places de cet entraînement. Le coureur qui a le plus mis Odermatt en difficulté lors des dernières courses de vitesse perd beaucoup de temps: le Français Cyprien Sarrazin est à plus de six secondes.
Marco Odermatt renonce aux interviews
Marco Odermatt ne veut pas s'exprimer sur son premier test de l'année à Kitzbühel, il quitte l'aire d'arrivée sans faire d'interview. Il a besoin de repos après les dernières semaines intenses.
Ce n'est pas le cas des autres Suisses. Justin Murisier, qui a encore chuté à Wengen, s'est ensuite plaint de douleurs au tendon rotulien. Il a donc abordé la course d'entraînement avec un certain respect. Mais il s'est senti à l'aise à partir de la pente raide. «Ensuite, c'était une super course».
La Streif la plus facile depuis des décennies?
Murisier apprécie le fait que la Streif soit plus douce que par le passé. Peter Obernauer, directeur de course de longue date à Kitzbühel, parle même de la plus belle descente du Hahnenkamm depuis 45 ans.
«Certains disent qu'elle est trop facile», explique Justin Murisier. Mais il ne peut pas la comparer aux années folles, puisqu'il a couru l'année dernière pour la première fois à Kitzbühel. «L'année dernière, ils ont dit que c'était une version très facile, tellement la piste était bien préparée. Cette année, c'est encore mieux, vraiment super», constate Murisier. «Pour moi, ça reste du rock'n'roll. Mais pas aussi violent qu'avant».
Niels Hintermann, qui justifie sa grosse perte de temps par des problèmes de matériel, est du même avis. «Par rapport à mes premières courses ici, c'est beaucoup plus calme, moins glacial aussi. C'est exactement ce qu'il faut pour le premier entraînement». Trop facile? Hintermann ne le pense pas.
Les Suisses sont de toute façon d'accord: pour les courses, le parcours va évoluer, il devrait être beaucoup plus agité.
C'est également l'avis de Robert Trenkwalder, conseiller d'Odermatt chez Red Bull et entraîneur de descente autrichien de longue date: «Jusqu'à samedi, la piste sera tellement agitée que les athlètes devront sortir leur ceinture de sécurité».