Qui est-il vraiment?
Les multiples vies de l'épatant Loïc Meillard

Loïc Meillard réalise à Aspen ce que seuls dix Suisses ont fait avant lui: remporter une victoire en Coupe du monde de slalom! Banquier, fin connaisseur de vin... Qui est vraiment le Valaisan d'origine neuchâteloise?
Publié: 04.03.2024 à 08:44 heures
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Dernière mise à jour: 04.03.2024 à 12:33 heures
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Victoire en slalom à Aspen : Loïc Meillard serre le poing.
Photo: keystone-sda.ch
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Marcel W. Perren

Loïc Meillard (27 ans) a été régulièrement désespéré durant la première moitié de cet hiver de Coupe du monde. Les fixations du Valaisan d'origine neuchâteloise ayant sauté à plusieurs reprises sans raison apparente, le vice-champion du monde de slalom géant a perdu toute confiance durant cette période. Mais depuis qu'il a décroché la troisième place lors du premier super-G à Garmisch (Allemagne) la dernière semaine de janvier, le génial technicien est de plus en plus à l'aise.

Lors des deux slaloms géants à Aspen, le skieur de 27 ans n'a dû s'avouer vaincu que par son excellent coéquipier Marco Odermatt (26 ans). Loïc Meillard a également occupé la deuxième place dans la très huppée station américaine après la première manche de slalom. Son retard sur le champion olympique Clément Noël est d'à peine trois dixièmes.

Mais en deuxième manche, le grand frère de la technicienne Mélanie Meillard (25 ans) a réussi le meilleur slalom de sa vie - à l'arrivée, il est 89 centièmes plus rapide que le triomphateur allemand de Kitzbühel et Schladming Linus Strasser. Et comme le Français Clément Noël a une fois de plus perdu ses nerfs, Loïc Meillard a pu fêter sa troisième victoire en Coupe du monde.

Après un triomphe en slalom géant (Schladming 2023) et un succès en géant parallèle à Chamonix (France) en 2020, il monte pour la première fois sur la plus haute marche du podium en slalom. «Cet hiver, j'ai perdu ma confiance en l'espace de deux courses et il m'a fallu environ dix compétitions pour la retrouver», explique le Valaisan, qui est seulement le onzième Suisse à remporter un slalom de Coupe du monde après Dumeng Giovanoli, Edmund Bruggmann, Martial Donet, Peter Lüscher, Pirmin Zurbriggen, Joël Gaspoz, Paul Accola, Marc Berthod, Marc Gini, Daniel Yule et Ramon Zenhäusern.

Grand connaisseur de vin

Et après ce triomphe, le Valaisan reste troisième au classement général de la Coupe du monde derrière Marco Odermatt et Manuel Feller. Son retard sur l'Autrichien n'est plus que de trois points. Jusqu'à présent, il n'y a jamais eu de doublé suisse au classement général de la Coupe du monde chez les hommes, mais il y a de fortes chances pour qu'Odermatt et Meillard réussissent cette première au cours des trois prochaines semaines.

Mais comment fonctionne Loïc Meillard? Qui est-il vraiment? Son coéquipier et compagnon de chambre Marc Rochat le décrit comme «une machine absolue». «Alors que j'ai souvent du mal à me mettre en route le matin et que je me tourne et me retourne encore quelques fois dans mon lit, les yeux collés, Meillard se lève comme une fusée à 6h. Loïc, avec sa technique géniale, n'est pas seulement pour nous un repère important à l'entraînement, son optimisme a aussi un effet extrêmement positif sur l'ambiance dans notre équipe».

Loïc Meillard, qui est en couple depuis quelques années avec Zoé Chastan, la responsable de la communication de Swiss-Ski, est également connu au sein de l'équipe suisse de slalom pour être un grand connaisseur de vin.

Un apprentissage bancaire au lieu d'une école secondaire de sport

Après avoir passé les dix premières années de sa vie dans le canton de Neuchâtel, il s'est installé avec ses parents à Hérémence, dans la région du barrage de la Grande Dixence, en Valais. Contrairement à la plupart des autres skieurs de sa génération, il n'a jamais fréquenté d'école secondaire de sport. Au lieu de cela, il a fait un apprentissage dans une banque. «Bien que j'aie eu des notes tout juste suffisantes à l'école professionnelle lors de ma première année d'apprentissage, la direction de l'école a exigé de mon entreprise formatrice que je redouble cette année. Ils étaient d'avis qu'un apprenti qui aurait eu juste assez la première année n'aurait aucune chance les années suivantes.»

Mais là encore, Loïc Meillard s'est imposé avec son caractère unique: «J'étais sûr de réussir mon apprentissage sans cette année supplémentaire, et heureusement, mon maître d'apprentissage m'a pleinement soutenu dans mon projet. Et en fin de compte, j'ai terminé mon cursus de manière optimale, sans redoubler ni perdre une année, avec une note suffisante».

Pour sa performance au slalom d'Aspen, Loïc Meillard a mérité la note maximale. Avec mention.

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