Des pelles mécaniques qui éventrent un glacier, le tout à 3'400 mètres d’altitude. Ça se voit. L'image avait de quoi créer la polémique. Dans la journée, les autorités italienne ont relancé une pièce dans la machine, révèle Franceinfo en mettant en examen quatre membres de la course.
Les coups de pelleteuses sur le glacier du Théodule ont conduit des militants écologistes suisses et italiens à déposer plainte. Le parquet du Tribunal d'Aoste a d'ores et déjà conclu a un délit environnemental commis par les organisateurs. En cause, une une tranchée longue de 330 mètres sur 8 mètres de large.
Des membres de l'organisation et... le conducteur
La mise en examen vise le président des remontées mécaniques de la station de Cervinia, son prédécesseur dans cette fonction, le président du comité d'organisation suisse de l'épreuve et le conducteur de la pelleteuse.
Contacté par le média italien AostaSera après l'annonce de la mise en examen, l'avocat des deux dirigeants italiens et du conducteur de pelleteuse a "rejeté toutes les accusations" et a déclaré que ses clients avaient «agi dans le plein respect de la loi».
"Les Italiens ont pris les choses au sérieux"
Côté suisse, «on se réjouit du fait que les Italiens ont pris les choses au sérieux et avec toute la diligence nécessaire», a réagi mercredi auprès de Keystone-ATS l'avocat Arnaud Nussbaumer-Laghzaoui, président de Avocat-e-s pour le climat. L’association avait été mandatée par le WWF, Pro Natura et Mountain Wilderness Schweiz pour faire la lumière sur cette affaire.
Cette association qui avait dénoncé les travaux sur le glacier indique ne pas avoir eu accès au dossier pour suivre son avancement au niveau pénal. «Comme nous ne sommes que dénonciateurs, cet accès nous a été refusé», précise-t-il.
Un échec
Tous leurs efforts dans la course auront été vains. Les deux premières éditions de ces courses transfrontalières entre la Suisse et l'Italie, qui auraient dû devenir les épreuves du cirque blanc disputées à la plus haute altitude avaient été annulées en raison de la météo.
Ces épreuves ont ensuite été définitivement rayées du calendrier par la FIS en mars.