La performance de Marco Odermatt sur ce week-end de Wengen est difficile à décrire: descente raccourcie remportée le jeudi, deuxième place lors du Super-G de vendredi et une première place le samedi dans la descente «normale».
Alors que d'autres stars du ski ont manqué de force en raison d'un programme très chargé, le Nidwaldien était au top de sa forme samedi. Il franchit la ligne d'arrivée avec plus de deux secondes d'avance sur Adrien Théaux, l’homme en tête à ce moment. Seul le Français Cyprien Sarrazin parvient à rivaliser un peu avec «Odi», mais il est largué à plus d'une demi-seconde derrière lui.
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«La descente qui compte»
«Odi, Odi, Odi!» résonne dans les rangs des spectateurs en direction du Suisse après l'arrivée. Odermatt le sait bien: cette performance doit être considérée comme encore un peu plus élevée que la victoire de jeudi, car il s'agit de la descente originale, qui se déroule sur toute sa longueur. «C’est génial! C'était une course de rêve absolue, ces émotions à l'arrivée étaient uniques. J'ai pu tout enregistrer. Je pense que je ne pourrais pas faire mieux. On savait à l'avance que c'était la descente qui comptait.»
Avec le triomphe au Lauberhorn, c'est un rêve d'enfant qui se réalise. Odermatt classe le tout: «On peut le mettre sur un pied d'égalité avec le titre de champion du monde et le classement général de la Coupe du monde. Peut-être un peu en dessous, parce qu'ici on a la chance de gagner chaque année et pas aux Mondiaux.»
Seule la chute de Kilde entache un peu sa joie: «Voir quelque chose comme ça, ça fait mal, ça affecte tout le monde. J'espère que je pourrai quand même profiter.»