«On ne réalise à quel point on aime faire quelque chose que lorsqu'on en est privé», confie Corinne Suter, 30 ans. L'accident qu'elle a vécu l'a rendue humble. En février dernier, lors de la descente à Cortina d'Ampezzo, en Italie, après un saut trop long, elle a brutalement atterri sur une partie plate. Le diagnostic est tombé: rupture du ligament croisé antérieur de son genou gauche et lésion du ménisque. Malgré tout, la championne olympique et championne du monde est restée debout, mais ses cris de douleur n'ont échappé à personne.
Une opération était inévitable. En septembre, elle est remontée sur des skis comme partie intégrante de sa rééducation, et depuis, elle a fait son retour en Coupe du monde. «Je sais exactement où je veux aller. Et je veux y arriver dès cette année.»
Avez-vous organisé une grande fête pour vos 30 ans?
J'aurais bien aimé ! Mais ma famille était en vacances en Floride. On se rattrapera après la saison avec une grande fête.
Qu'est-ce que le chiffre 30 a déclenché chez vous?
Pas grand-chose pour l'instant. Le 3 est mon chiffre préféré, alors je suis ravie d'entamer cette nouvelle décennie.
Quel est le plus beau cadeau que vous ayez jamais reçu?
Quand j'étais enfant, c'étaient surtout des choses matérielles. Aujourd'hui, c'est le temps passé avec ceux que j'aime qui compte le plus. Les grands cadeaux ne m'intéressent plus autant.
En dehors du sport, qu'est-ce qui figure encore sur votre bucketlist pour les 30 prochaines années?
J'aimerais absolument faire un tour du monde.
Quel a été le moment le plus marquant de votre carrière?
Mon titre olympique en descente à Pékin en 2022.
Comment vous récompensez-vous après un bon entraînement ou une bonne course?
Avec un délicieux cordon bleu.
Qu'est-ce que vous ne mangeriez jamais?
Je suis plutôt ouverte à tout. Mais il y a deux ans, aux Philippines, on m’a proposé un «balut» – un embryon de poulet cuit à la vapeur qu'on mange directement dans l'œuf. Je n'ai pas pu.
Quelle est la chose la plus dégoûtante que vous ayez mangée?
En Thaïlande, j'ai essayé des insectes. C'était vraiment «gruuseux» (dégueulasse).
Votre pire habitude?
Je débarrasse mon assiette dès qu'elle est vide, même si les autres n'ont pas fini.
Croyez-vous aux horoscopes?
Pas vraiment. Mais je les lis et j'en garde uniquement les points positifs. Le reste? Un «malentendu» (rires).
En tant que Balance, qu'est-ce qui vous caractérise?
L'équilibre. Il en faut beaucoup pour que je m'énerve.
Avez-vous du mal à déconnecter?
Pas du tout. Donnez-moi un bon livre et c'est réglé.
Quand avez-vous pleuré pour la dernière fois?
Hier (rires).
Quand avez-vous reçu votre dernière amende de circulation ?
Je n'ai pas pu conduire pendant longtemps à cause de ma blessure, donc c'était probablement en décembre dernier. Pour excès de vitesse. Comme toujours.
Qui est votre «Celebrity Crush»?
En ce moment, je n'en ai pas. Mais avant, c'était Zac Efron de «High School Musical» ou Taylor Lautner des films «Twilight».
Quand perdez-vous votre sourire?
Quand il se passe des choses injustes.
Quel sujet vous met en colère?
La guerre.
En voyage, qu'emportez-vous toujours dans votre chambre d'hôtel?
Mes porte-bonheur: un sachet de pierres offert par mon filleul et un dessin qui me porte chance.
Si vous ne viviez pas en Suisse, où vivriez-vous?
En Nouvelle-Zélande, au Canada ou au Brésil.
Avez-vous un rêve matériel que vous aimeriez encore réaliser?
Oui, avoir ma propre maison en Suisse. Et un cheval, comme je le souhaite depuis mon enfance. Mais ça attendra, je manque de temps pour m’en occuper.
Quel concert devez-vous absolument encore voir?
Robbie Williams. Et aussi Enrique Iglesias.
Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous?
Un léopard.
Quelle est la chose la plus chère que vous vous soyez offerte avec les gains d'une course?
Des vacances aux Maldives.
Si vous n'étiez pas skieuse, quel métier auriez-vous choisi?
Un autre sport, probablement. Peut-être cavalière ou athlète.
Votre station de ski préférée pour des sorties privées?
Celle de mon enfance : Andermatt et la région des Mythen.
Qui est votre meilleure amie dans le monde du ski?
Jasmine Flury.
Comment parvenez-vous à être amie avec vos concurrentes?
On passe tellement de temps ensemble hors des pistes, bien plus que pendant les courses. Ces moments créent des liens forts et des amitiés sincères.
Que transportez-vous toujours dans votre sac à main ou votre sac de sport?
Du chewing-gum. Toujours. Je ne sais même pas pourquoi.
Quels sont vos objectifs pour la saison qui vient de débuter?
Revenir progressivement à mon meilleur niveau après ma blessure. Les médailles ne sont pas ma priorité pour le moment.
Quels événements ont marqué votre vie?
Apprendre à gérer les défaites… et les victoires. Ces expériences m'ont profondément façonnée.
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