Cette fin d'année est folle dans le monde du ski! Blick fait le point sur les grandes et petites histoires du Cirque blanc.
Les Autrichiens au point zéro
Rarement l'équipe masculine suisse n'a commencé un hiver de Coupe du monde aussi fort que cette année. Grâce notamment à la superstar Marco Odermatt (quatre victoires, une deuxième et une troisième place), les hommes de l'entraîneur en chef Tom Stauffer ont décroché douze podium en douze courses! Parallèlement, notre éternel rival alpin traverse une grave crise: les hommes autrichiens n'ont toujours pas remporté de victoire cette saison et n'ont décroché que trois places sur le podium. La troupe du headcoach Marko Pfeifer n'occupe donc que la quatrième place au classement des nations, derrière la Suisse, la Norvège et la France.
La star autrichienne évoque des idées de retraite
L'humeur est particulièrement morose chez celui qui devrait être un leader de l'équipe autrichienne, Vincent Kriechmayr. Samedi, le double champion du monde 2021 a essuyé l'un des échecs les plus douloureux de sa carrière en terminant 56e de la descente de la Saslong. «Si ça continue comme ça, je vais tirer ma révérence parce que ça ne correspond pas à mes exigences», a déclaré ce fils de paysan de la région de Linz, totalement frustré. L'expression réelle utilisé par le skieur: raccrocher le chapeau. Traduit de l'argot autrichien, cela signifie que le jeune homme de 33 ans pense à prendre sa retraite.
Le meilleur testeur de Marco Odermatt
Mikaela En 2016, Nils Mani, originaire du Diemtigtal, a obtenu le meilleur résultat de sa carrière en Coupe du monde en terminant neuvième en descente à Val Gardena. En raison de nombreuses blessures, le champion du monde junior de 2013 a dû prendre sa retraite il y a bientôt trois ans. Néanmoins, le skieur de 32 ans a joué un rôle considérable dans le premier triomphe de Marco Odermatt à Val Gardena, puisqu'il était était testeur pour Stöckli dans le Tyrol du Sud. Il a ainsi découvert dans cette fonction quel était le ski parfait pour Marco Odermatt et les autres skieurs Stöckli sur la Saslong. Alors, il a reçu les félicitations spéciales du cador de Nidwald; «L'équipe Stöckli a une fois de plus fait un travail sensationnel». Grâce à Nils Mani notamment , Lars Rösti a lui aussi eu de véritables fusées aux pieds. En super-G, le Bernois de l'Oberland s'est hissé à la huitième place de manière sensationnelle avec le dossard 48. En descente, il a devancé Marco Odermatt de plus de huit dixièmes jusqu'à l'avant-dernier temps intermédiaire, avant que le menuisier de métier ne soit relégué à la douzième place suite à une erreur de trajectoire.
Mikaela Shiffrin montre ses muscles (abdominaux)
Quand reviendra-t-elle? Y a-t-il une chance que ce soit cet hiver encore? Les spéculations autour de Mikaela Shiffrin (28 ans) vont bon train. Les réseaux sociaux sont la seule source d'information et c'est précisément là qu'elle a récemment donné de l'espoir à ses fans. Lorsque l'un d'entre eux lui a demandé quelles étaient les trois choses positives qu'elle avait vécues la semaine dernière, elle a répondu: «Je peux rire, conduire à nouveau et mes abdos reviennent lentement». Pour preuve, la reine du ski a montré son ventre, qui avait souffert de la rencontre avec son bâton de ski lors de sa chute à Killington (Etats-Unis).
Le retour de Matthias Mayer
Le triple champion olympique Matthias Mayer a provoqué le plus grand scandale de la dernière saison de Coupe du monde en se comportant de manière très inappropriée à Kitzbühel lors d'un discours de la gouverneure de Basse-Autriche. L'Autrichien a été emmené par la police et a ensuite été soigné pendant une longue période dans une clinique. Aujourd'hui, l'ancien champion de descente et de super-G se présente à nouveau dans un état si stable qu'il est prêt à retourner sur les pistes de ski - aux championnats du monde de Saalbach, Matthias Mayer veut prendre le départ en tant qu'ouvreur.
Lindsey Vonn a fait taire tout le monde
Lindsey Vonn est d'humeur bavarde après sa 14e place lors de son retour à la compétition après 6 ans d'absence. Elle parle d'une «journée parfaite», répond longuement et pose pour des centaines de selfies. Tout va donc pour le mieux? Pas tout à fait. La quadragénaire déclare: «On a dit beaucoup de bêtises, mais je n'en ai rien à foutre». La reine de la vitesse américaine est toujours à cran, car d'anciennes gloires du ski (Markus Wasmeier, Michaela Dorfmeister, Franz Klammer, Bernhard Russi, Sonja Nef, Bruno Kernen, Pirmin Zurbriggen) ont critiqué son retour. Elle espère avoir mis tout le monde d'accord.
Seule la météo pouvait stopper Lara Gut-Behrami
Après trois podiums consécutifs (3e, 2e et 2e), tous les voyants semblaient au vert dimanche matin pour offrir à Lara Gut-Behrami une première victoire sur l’Engiadina. Dès samedi, elle s’était imposée comme la meilleure techniquement, et avec un nouveau super-G au programme, nombreux étaient les experts à parier sur son triomphe. Mais le ciel en a décidé autrement. À Saint-Moritz, le temps a rapidement tourné: brouillard persistant, vent capricieux et visibilité réduite ont plongé la station dans une ambiance incertaine. Des conditions qui auraient pourtant pu jouer en faveur de la Tessinoise, solide sur ses skis et capable de s’adapter grâce à son instinct aiguisé. Cependant, après plusieurs reports, la décision tombe: course annulée. Le suspense est donc reporté à après Noël, sur les pistes de Semmering (Autriche). Un décor parfait pour deux slaloms géants, où Lara Gut-Behrami s’était déjà illustrée en terminant deuxième lors de sa dernière venue en 2022. L’histoire s’écrira peut-être là-bas.
Michelle Gisin, la reine des sablés à la confiture
Après le super-G de samedi (15e place), Michelle Gisin (31 ans) a annoncé qu'elle retournerait aux fourneaux chez elle, à Engelberg, avant Noël. Pourquoi? Il faut encore d'autres Spitzbuben, ces délicieux sablés à la confiture. «Ce sont les meilleurs du monde. C'est en tout cas l'avis très objectif de ma famille», dit-elle en souriant. Elle ne sait pas du tout cuisiner, mais elle sait très bien faire de la pâtisserie, dit Michelle Gisin. Ce qui est particulièrement agréable: comme elle est devenue marraine et tante, elle peut compter sur un soutien tout particulier pour la préparation, mais aussi pour la dégustation de ses fameux sablés.
L'ex-champion du Liechtenstein a des ennuis avec la FIS
Il y a vingt ans, le prince du ski liechtensteinois Marco Büchel remportait l'une de ses quatre victoires en Coupe du monde lors de la descente de Val Gardena. Le retour de «Büxi» sur la Saslong ne s'est toutefois pas déroulé comme il l'aurait souhaité la semaine dernière. L'homme, désormais âgé de 53 ans, a reçu un avertissement écrit de la FIS. Que s'est-il passé? Marco Büchel veut publier un livre de photos sur le monde du ski et a donc pris quelques clichés avec son appareil photo dans la zone de départ à Val Gardena. Mais la Fédération internationale de ski veut protéger les athlètes des flashs lors de la préparation des compétitions. Le vice-champion du monde de slalom géant, qui travaille également comme expert en ski pour la chaîne de télévision allemande ZDF depuis sa retraite en 2010, n'y comprend pas grand-chose, «car les coureurs me demandent toujours si je peux leur donner quelques photos de départ».
L'Américaine au chapeau de pêcheur s'améliore
Elle traverse l'aire d'arrivée à Salastrains avec un survêtement américain et un chapeau de pêcheur et rayonne comme elle seule sait le faire: Lauren Macuga (prononcer: Massuga). Sa joie enfantine pour sa septième place est contagieuse, la femme au chapeau de pêcheur - une de ses passions - ne cesse de s'améliorer. «Je suis ravie», dit-elle. D'ailleurs, lorsque la jeune femme, aujourd'hui âgée de 22 ans, a vu le jour, Lindsey Vonn avait déjà fait ses débuts en Coupe du monde depuis longtemps!
L'équipe la plus forte du monde
Aux Championnats du monde de Saalbach en février prochain, Marta Bassino (28 ans, Italie) sera la tête d'affiche du super-G, étant championne du monde en titre de la discipline. Heureusement, même pour l'entraîneur en chef des femmes italiennes, Gianluca Rulfi. Pourquoi? Car il dispose d'un énorme choix d'athlètes de classe mondiale. On le voit à Saint-Moritz: Sofia Goggia (3e), Elena Curtoni (4e), Federica Brignone (5e) et Laura Pirovano (6e) skient très bien et ont également déjà rempli les conditions de qualification pour les championnats du monde. Si d'autres skieuses les rejoignent dans les semaines à venir (Roberta Melesi? Asja Zenere? Nicol Delago?), la densité de l'équipe italienne sera remarquable. Et sans pareille.