C'est arrivé samedi lors de la descente de Wengen: Aleksander Aamodt Kilde a lourdement chuté et a dû être transporté à l'hôpital par hélicoptère et opéré. Mais il s'en sort avec un œil au beurre noir, rien n'est cassé – même si sa saison est tout de même terminée.
La chute a été un grand choc pour sa petite amie, Mikaela Shiffrin. Malgré l'accident de son bien-aimé, elle s'est présentée mardi soir au slalom nocturne de Flachau – et l'a remporté. Après son triomphe, elle a fondu en larmes. L'Américaine s'adresse désormais au public avec une déclaration détaillée sur Instagram. Et donne un aperçu de sa vie après les derniers jours bouleversants.
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«Mettre le feu à l'univers»
«J'ai l'impression d'avoir vécu des milliers de vies différentes au cours des quatre derniers jours. Et je ne suis même pas celle qui a foncé dans le filet à 120 km/h.» L'Américaine n'arrive pas à exprimer ce que Kilde représente pour elle. Le voir se blesser à Wengen lui a donné envie de «mettre le feu à l'univers».
En revanche, malgré la blessure, l'opération et l'arrêt de la saison, Kilde n'a jamais ressenti de colère, raconte Shiffrin. «À chaque étape de ce processus, il est resté aimable et reconnaissant. Pas une seule fois il n'a perdu patience, même s'il avait de bonnes raisons de le faire. Il est inspirant, attentif et compatissant. Même dans les moments difficiles, il fait ressortir le meilleur de tous ceux qui l'entourent.»
Une seule pensée avant le départ
Elle a pris le départ du slalom de Flachau avec une seule pensée en tête. Elle s'était dit: «Si tu es maintenant sur la pente au lieu d'être avec lui, cela doit en valoir la peine.» Et c'est ce qui s'est passé à la fin – Shiffrin a gagné pour la 94e fois en Coupe du monde et a pu consolider son avance en tête de la Coupe du monde de slalom.
Elle conclut sa déclaration émotionnelle, toujours ponctuée d'emojis en forme de cœur, par des remerciements à son équipe. «Ils ont déplacé le ciel et la terre pour moi, juste pour que je puisse rejoindre Aleks le plus vite possible. (...) La victoire n'aurait pas été possible sans eux.»