«Je n'ai jamais connu de telles douleurs auparavant», a déclaré Aleksander Aamodt Kilde (31 ans) en janvier, peu après sa chute fatale dans l'arrivée de la course du Lauberhorn. Il s'était alors infligé une profonde entaille au mollet et s'était disloqué l'épaule. Personne ne savait alors si et quand il pourrait à nouveau skier.
La semaine dernière, c'était chose faite. 158 jours après sa chute, le Norvégien a refait ses premiers virages dans la neige - dans une halle couverte. «Ça m'a fait du bien», déclare-t-il au journal norvégien «Dagbladet». Et d'ajouter qu'il n'a pas ressenti de douleurs. Pour vivre ce moment de joie, Alexander Kilde a dû travailler dur ces derniers mois. De sept semaines en fauteuil roulant aux premiers «pas de bébé» et à beaucoup d'entraînement musculaire, il s'est battu pour revenir sur la neige.
«Un soutien absolument fantastique»
Mikaela Shiffrin (29 ans) s'est toujours tenue à ses côtés. «Nous avons eu beaucoup de bonnes discussions», dit son fiancé. «C'est incroyablement important d'avoir quelqu'un qui est là pour vous». Il a pu compter non seulement sur l'Américaine, mais aussi sur toute sa famille, qu'il qualifie de «soutien absolument fantastique».
Selon lui, il a fait appel à sa bien-aimée plus que jamais auparavant. «J'ai vraiment eu besoin d'elle plus que jamais. Elle a été mon roc dans la tempête». Alors qu'il était encore hospitalisé à Innsbruck, il a pris une décision forte et a acheté une bague. Début avril, ils ont rendu leurs fiançailles publiques.
En août, ils skieront en plein air
Mais Alexander Kilde a également pu compter sur le soutien de personnes extérieures à la famille, comme d'anciennes stars du ski. Des entretiens avec Aksel Lund Svindal ou Kjetil André Aamodt l'ont beaucoup aidé.
Le prochain objectif qu'il s'est fixé: skier en extérieur, un projet qu'il concrétisera probablement en août. Et le retour en Coupe du monde? Il compte être en pleine possession de ses moyens à Beaver Creek. Une descente, un super-G et un slalom géant y auront lieu du 6 au 8 décembre. Mais pour lui, c'est clair: s'il n'est pas convaincu à 100% qu'il est prêt, il ne prendra pas le départ.