Pierre Ménès est accusé d'avoir tenu des propos racistes envers Medave Prod, correspondant de presse lyonnais. C'est sur X, le 1er août, que l'échange a démarré. «L’affaire de la boxe/use/ur algérienne est la première tâche de ces JO. Laissez ça se produire est une faute majeure et une insulte au sport», a tout d'abord écrit l'ancien consultant sportif de la chaîne Canal +.
Ce à quoi a répondu Medave Prod: «Elle a tout a fait le droit d’être présente et le CIO confirme qu’elle respecte les règles. C’est le harcèlement qu’elle subit qui est inacceptable, comme d’ailleurs pour une autre athlète.» Dès ce message, l'échange entre les deux hommes se serait poursuivi en privé, sur Instagram, comme le révèle «actuLyon».
Medave Prod surpris et choqué
«Toi aussi tu viens faire l’arabe de service avec ton tweet de merde. Si vous ne pouvez pas comprendre que cette fille ne peut pas concourir dans une compétition de femmes et ce même si c’est bien triste pour elle c’est à désespérer de tout. Votre nationalisme me fout la gerbe. Vous êtes hystériques (…) Tu chouines comme tous les autres, si elle avait été suisse ton discours serait différent. Vous êtes hystériques je le répète», aurait envoyé Pierre Ménès, déjà condamné à deux mois de prison avec sursis pour «agression sexuelle», quelques minutes plus tard en message privé sur Instagram.
«On a énormément échangé auparavant, surtout au sujet de l’actualité footballistique et je l’ai soutenu publiquement lorsqu’il a été harcelé, explique, surpris, au média lyonnais Medave Prod qui dit connaître l'ex-consultant depuis plusieurs années. Je n’ai pas compris pourquoi du jour au lendemain il m’a agressé. Mon tweet était simple.»
Menace de poursuites en justice
Medave Prod a ensuite dénoncé le comportement de Pierre Ménès sur les réseaux sociaux. Chose que ce dernier n’aurait pas apprécié puisqu’il l’aurait a posteriori menacé de poursuites en justice pour «divulgation d’échanges privés».
Le correspondant de presse lyonnais souhaite désormais porter plainte pour «propos discriminatoires et racistes», alors que Pierre Ménès de son côté aurait refusé de s'excuser. «Sur les faits, à mon sens, il n’y a pas de débat, explique Me Benazout à «actuLyon». Et comme si ça ne suffisait pas, la personne qui est victime de ces propos se fait menacer par la suite. On assiste de plus en plus à des situations où les personnes elles-mêmes en infraction se sentent plus fortes et se considèrent ensuite comme victimes. En tout cas, si Monsieur Ménès veut déposer plainte pour atteinte à la vie privée, ça n’ira nulle part. Ça ne tiendra jamais devant une juridiction.»