Depuis le début des JO, la Maison suisse fait la promotion du pays avec des produits régionaux, des vins locaux et des marques à croix blanche. Mais la culture ne demeure pas en reste. Et la scène située dans le jardin de l'Ambassade suisse a permis à Pat Burgener de se produire, lui qui enchaîne actuellement les concerts. Pas plus tard que dimanche soir, il était présent au Paléo. «C'était un rêve», nous a-t-il confié avant de monter sur scène.
Comment le snowboardeur vaudois se retrouve là? «Lorsque j'ai disputé mes premiers JO en Corée du Sud, la Maison suisse m'a proposé de venir jouer, nous explique-t-il. On est venus avec mon groupe et cela nous a permis de créer des liens très forts. Au final, j'ai joué trois soirs tout en terminant à la cinquième place de mon épreuve. Les contacts avec Alexandre (ndlr Edelmann, chef de Présence Suisse) sont restés et il me propose à chaque fois de venir.»
Mais il s'agit de sa première apparition aux Jeux olympiques d'été. Une opportunité qui lui a demandé une certaine flexibilité. «Je suis toujours assez occupé, mais c'était une belle occasion de venir jouer tout en participant aux Jeux», apprécie-t-il. Problème? Il n'a pas encore pu aller voir des compétitions. «C'est compliqué d'avoir des billets, regrette-t-il. Je voulais aller voir le skate, mais c'était complet. Le lendemain, un sponsor m'a dit que j'aurais dû lui demander. Je saurai pour la prochaine fois (rires).»
Milan 2026 dans la tête
Arrivé lundi à Paris, il était prévu une fois mardi et deux fois mercredi (19h00 et 21h00) sur la scène. Surprise lundi, puisqu'il s'est déjà produit pour une petite heure. Celui qui ne compte pas son temps a décidé de rajouter cette date. Une occasion de plus de progresser, pour celui qui voit sa carrière musicale décoller. «Avant, je jouais peut-être 20 à 25 concerts par année, explique-t-il. En 2024, j'en ai une centaine dont une tournée avec un gros groupe australien. C'est fou ce qui m'arrive. C'est comme si toutes les planètes s'alignaient tout à coup.»
Même s'il passe à la vitesse supplémentaire en musique, il n'en oublie pas le sport pour autant. «Mon but est clair: être présent à Milan en 2026», remarque-t-il. Pas question donc de devoir choisir entre l'une ou l'autre passion. «En 2018, lorsque je me suis présenté aux JO, j'avais un rêve: revenir en 2022 en ayant une chanson que tout le monde connaisse. Je voulais que les gens se disent 'Attends, ce gars là, c'est pas le musicien? Il fait du snowboard aussi?' (rires) Et j'ai l'impression que cela arrivera pour 2022.»
Ce mercredi sur scène à Paris
En attendant de voir ses ambitions se réaliser, Pat Burgener va contineur de travailler pour y arriver. «Je bosse énormément, remarque-t-il. C'est cette mentalité qui m'a permis de réussir dans le sport et j'ai le même état d'esprit dans la musique. Je suis un acharné et je ne compte pas mes heures. C'est ainsi que l'on progresse.» Et s'il faut faire des heures supp' sur la scène de la Maison suisse, cela ne lui fait pas peur. «Parce que j'aime ce que je fais, remarque-t-il tout simplement. Je réalise que j'ai beaucoup d'énergie et que c'est ma force.»
Une énergie qu'il compte bien partager avec le public présent dans les jardins de l'Ambassade suisse ce mercredi encore.