Clap de fin – Le Hallenstadion, construit en 1930, continuera d'exister. Mais la dernière rencontre de hockey sur glace y sera jouée ce vendredi soir. À moins que l'attribution du championnat du monde 2026 ne fasse l'objet d'un grand revirement. La Suisse devrait pouvoir les organiser. Les matches se dérouleraient alors à Fribourg et dans la nouvelle antre des Zurichs Lions: la Swiss Life Arena d'Altstetten. Si les négociations n'échouent pas.
À guichets fermés – Pour la dernière soirée, l'annonce est rapidement tombée: Hallenstadion komplett. 11'200 fans, le cadre est parfait pour un «au revoir». La fête sera-t-elle grande avec le dixième titre de champion de Zurich ou va-t-elle être gâchée par une victoire zougoise et un acte VII de tous les dangers dimanche? Les Lions – qui ont déjà laissé filer deux pucks de champions – mènent toujours dans la série (3-2). Peuvent-ils boucler l'affaire ce vendredi soir?
Les débuts – La première patinoire couverte a été inaugurée le 18 novembre 1950 avec le match ZSC - Arosa (5-5), devant 8000 fans. Les Zurichois, qui évoluaient auparavant au Dolder, ont gâché une avance de 4-1 dans cette rencontre. C'était un petit avant-goût des drames que la patinoire a connus par la suite, avec de nombreuses promotions et relégations. Si bien que l'on a rapidement parlé du fantôme du Hallenstadion.
Les moments forts – En 1992, le ZSC a créé sa première sensation en play-off contre le «Grande Lugano», en quarts de finale dans une enceinte enfumée. Le penalty de la légende russe Vladimir Kroutov – marqué quasiment au ralenti – est légendaire. En 2000, Zurich a fêté son premier titre de champion depuis 39 ans (à nouveau contre Lugano). Adrien Plavsic a marqué le but décisif à dix secondes de la fin.
Brasserie – Avant les rénovations, il arrivait que les joueurs s'offrent quelques bières dans les couloirs. Une fois, un groupe est resté assis si longtemps que les portes de la salle étaient déjà fermées lorsqu'ils ont voulu sortir. Ils ont donc dû tirer du lit le capitaine qui dormait depuis longtemps et qui avait une clé.
Bonne âme – Depuis la saison 1972-73, Peter Schrag est responsable du matériel à Zurich. Dans l'ancien Hallenstadion, les arbitres avaient leur vestiaire juste à côté de l'homme de 75 ans et ils entendaient ses tirades. Est-ce que «Schräge» va déménager dans la nouvelle Swiss Life Arena? «Oui, la première année», répond-il. Il se réjouit de voir que tout sera réuni au même endroit pour sa 50e saison. Dans leur Hallenstadion actuel, les Lions s'entraînent à la KEBO, patinoire juste à côté mais ont leur vestiaire de l'autre côté de la rue. À chaque fois, ils doivent déménager leur matériel pour les matches.
Héros – Dans la plupart des patinoires, de nombreux maillots de légendes du club ont été hissés sous le toit de l'enceinte. À Oerlikon, où l'on démonte et remonte presque chaque jour pour de nouveaux événements, seuls les numéro 31 d'Ari Sulander et le 15 de Mathias Seger sont accrochés.
Trembler – Lukas Flüeler n'est plus que le troisième gardien de Zurich. Il suit les matches de la finale dans la loge des joueurs jusqu'à la deuxième pause. «Ensuite, je ne peux plus regarder et je vais dans le vestiaire, où je fais des allers-retours.» À 33 ans, il a gardé les cages zurichoises lors de trois titres de champion (2012, 14 et 18). À chaque fois, les Lions ont remporté le titre à l'extérieur. «Mais la plus belle fête a été celle de 2008 contre Genève au Hallenstadion, lorsque les fans ont envahi la glace», raconte le gardien, qui était alors l'un des remplaçants d'Ari Sulander. La boucle va-t-elle être bouclée pour lui ce vendredi soir?