L'ancien joueur du Lausanne HC semble n'avoir jamais été aussi fort qu'en ce moment. C'est simple. À chaque fois qu'il pose un patin sur la glace, le danger semble omniprésent autour du but adverse. Denis Malgin avait déjà fait la misère à Fribourg Gottéron en demi-finale avec 6 points (3 buts, 3 assists) en quatre matches. Il est en train de récidiver face à Zoug lors de la finale.
La passe de Hollenstein
Lors du second acte, c'est lui qui a libéré les 11'200 spectateurs en inscrivant le but décisif à moins de trois minutes de la sirène finale. Ce but? Il le doit à une merveille de passe signée Denis Hollenstein. «Je ne pensais pas qu'il allait me donner le puck, nous a-t-il précisé. Dans un premier temps, je pensais qu'il allait shooter.» Mais il le doit également à son flair. «J'ai continué mon effort, car plus il avançait et plus l'angle devenait compliqué pour lui. Et puis le puck m'est tout de même arrivé.»
Lorsqu'il le raconte, cela semble d'une facilité déconcertante. «Oui, cela paraît simple, sourit-il. Mais j'aurais pu tirer à côté non?» Il marque un temps d'arrêt sérieux... et rigole. Denis Malgin n'est pas le plus détendu devant les médias. Par contre but ne peut que le décontracter. Mais au fait, quel est le secret de la force tranquille des Zurichois? «Je ne crois pas qu'il y a vraiment de secret, remarque-t-il. Nous n'avons pas tout changé d'un moment à l'autre. Actuellement les lignes fonctionnent bien. Nous nous battons les uns pour les autres.»
Du crédit pour Bienne
Bref, tout fonctionne. Surtout que le puck semble rouler en faveur des ZSC Lions. «C'est une façon de le voir, coupe Denis Malgin. Mais on peut voir les choses différemment. En play-off, c'est souvent celui qui en veut le plus qui va faire en sorte que ces duels tournent en sa faveur.»
Même s'il n'a que 25 ans, le No 62 du Hallenstadion sait également que cela peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre. Il l'a d'ailleurs vu en quarts de finale contre Bienne, une série remporté sur le tard par les Lions, lors d'un septième match très tendu. «Mais il faut également donner du crédit aux Biennois, précise-t-il. Ils ont vraiment été très solides durant cette série.» Comme si ce quart de finale tendu avait permis aux Zurich Lions de lancer leur machine. Une machine qui paraît aujourd'hui bien difficile à arrêter.