Blick: Comment vous sentez-vous après votre fracture de la cheville?
Tristan Scherwey: Ça va bien, j'ai pu reprendre l'entraînement cette semaine. Je suis évidemment encore un peu limité, c'est clair. Mais il y a suffisamment de choses que je peux faire. Nous avons établi un bon plan d'entraînement et cela fait du bien de transpirer à nouveau un peu. Dans trois semaines, le plâtre sera retiré et je serai certainement bientôt de retour sur la glace. Il s'agit maintenant d'être à nouveau prêt pour le début de la saison en septembre.
Quel regard portez-vous sur votre sortie sur blessure.
Je ne suis pas le premier et je ne serai pas le dernier à me blesser lors d'un match. Cela peut arriver incroyablement vite et soudainement c'est fini. D'un autre côté, en tant que joueur, tu veux profiter d'une telle compétition afin de donner le meilleur de toi-même. Si tu ne peux plus le faire parce que ton corps te fait signe, c'est rageant. Mais tu dois l'accepter.
Le Fribourgeois Tristan Scherwey (31 ans) a fait ses premiers pas dans le hockey avec Fribourg Gottéron, mais a quitté son club d'origine à l'âge de 16 ans pour rejoindre le CP Berne. Chez les Ours, il est passé du statut de jeune attaquant insolent à celui de leader et de favori du public. L'ailier est également devenu indispensable au sein de l'équipe nationale: depuis 2018, il a participé aux Jeux olympiques de Pyeongchang et à quatre championnats du monde. En 2018 au Danemark, il a remporté la médaille d'argent. Cette année, il n'a pas pu terminer le tournoi en Finlande en raison d'une fracture de la cheville et a dès lors cruellement manqué en quart de finale face aux États-Unis.
Le Fribourgeois Tristan Scherwey (31 ans) a fait ses premiers pas dans le hockey avec Fribourg Gottéron, mais a quitté son club d'origine à l'âge de 16 ans pour rejoindre le CP Berne. Chez les Ours, il est passé du statut de jeune attaquant insolent à celui de leader et de favori du public. L'ailier est également devenu indispensable au sein de l'équipe nationale: depuis 2018, il a participé aux Jeux olympiques de Pyeongchang et à quatre championnats du monde. En 2018 au Danemark, il a remporté la médaille d'argent. Cette année, il n'a pas pu terminer le tournoi en Finlande en raison d'une fracture de la cheville et a dès lors cruellement manqué en quart de finale face aux États-Unis.
Comment avez-vous suivi l'élimination en quarts de finale contre les États-Unis et à quel point avez-vous souffert?
Cette défaite m'a beaucoup affecté. J'ai regardé le match à la maison et j'ai été très calme. Jusqu'au dernier tiers-temps, j'ai cru que nous allions rattraper ce retard de 2-0 et revenir dans le match. Lorsque j'ai compris que cela n'allait pas être le cas, j'ai ressenti la même chose que les autres joueurs. Notre rêve s'est effondré d'un coup. Voir les regards vides des gars m'a fait beaucoup de peine. Quand tu es toi-même sur la glace, tu es occupé par tes propres émotions dans un tel moment, si bien que tu ne perçois pas le reste. Le voir à la télévision, en tant que personne extérieure, est presque encore plus dur. J'ai beaucoup souffert.
Vous avez dû vous battre pendant de nombreuses années pour obtenir votre place dans l'équipe nationale. Mais depuis 2018, vous êtes devenu indispensable. Comment avez-vous fait?
Je ne me considère pas comme un indispensable. Ta place, tu dois la gagner chaque année. J'essaie toujours de travailler sur moi et d'apporter mes qualités sur la glace. J'essaie de tout faire pour aider l'équipe. Ce sera toujours ma priorité absolue. Et enfin, il faut savoir accepter le rôle que l'entraîneur te donne. Je le fais déjà à Berne où mes performances doivent être au rendez-vous pour que je puisse être convoqué en équipe nationale. Ensuite, je vais en sélection et je fais exactement la même chose. Je ne regarde pas trop loin en avant et je n'aime pas non plus parler du passé, mais j'essaie toujours de trouver une nouvelle motivation et de mettre en place de nouveaux moyens de livrer mes meilleures performances.
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Lors des championnats du monde 2021 et 2022, vous avez obtenu les meilleures notes. Est-ce de la mauvaise foi que d'affirmer que vous êtes actuellement meilleur en équipe nationale qu'en club?
C'est une affirmation osée (il rigole). Je dirais que ce sont deux costumes différents que je dois endosser. Avec le SCB, nous avons eu une période où nous n'avons pas eu beaucoup de succès et, en tant que joueur, tu souffres forcément. Surtout si tu as aussi vécu les années de succès auparavant. En ce qui concerne l'équipe de Suisse, c'est différent. La sélection a un nouveau visage chaque année, car de nouveaux joueurs arrivent. Les objectifs sont toujours très élevés et la faim est toujours là. J'essaie toujours de me donner à 100%, que j'aie l'Ours ou la Croix blanche sur la poitrine.
Berne a mis le paquet sur le marché des transferts. Quel genre de SCB les fans verront-ils la saison prochaine?
J'ai le sentiment que nous allons montrer un tout autre visage. Nous avons eu beaucoup de départs et beaucoup de nouveaux joueurs sont arrivés avec des noms prestigieux. Le talent et les aptitudes ne manqueront pas. Maintenant, c'est à nous de nous trouver en tant qu'équipe et de créer une bonne alchimie. Si nous y parvenons, j'ose affirmer que nous jouerons pour la tête du classement. Je me réjouis énormément de montrer aux fans un SCB incisif et de nous rattraper des dernières années.
À propos de transferts: combien de fois vous êtes-vous disputé sur la glace avec Chris DiDomenico, votre nouveau coéquipier?
Pas si souvent que ça. Je le respecte beaucoup, c'est un joueur incroyablement bon qui vit de ses émotions. Il va nous faire du bien et sera une source d'inspiration pour beaucoup dans l'équipe. Je suis extrêmement content d'être dans le même vestiaire que lui. J'espère que nous allons nous nous éclater à Berne.