L’état des lieux
Genève-Servette avait dépassé toutes les attentes la saison dernière en atteignant la finale. Le plan sur trois ans a donc été concrétisé plus rapidement que prévu. Toujours est-il que les Aigles vont désormais devoir confirmer. Et ce ne sera pas une mince affaire. Au niveau du contingent, il n’y a pas eu de changement majeur chez les joueurs suisses. Pour les étrangers par contre, Linus Omark et Eric Fehr manqueront à l’appel. Ils ont été remplacés par Marc-Antoine Pouliot et Valtteri Filppula. Deux joueurs totalement différents.
Si la formation des Vernets ne semble pas moins forte que par le passé dans sa globalité, on est en droit de se demander si le punch offensif est toujours aussi important. Aux Tyler Moy (11 buts), Joel Vermin (9 buts) ou Tanner Richard (8 buts) de hausser le ton.
Le transfert estival
Valtteri Filppula
1056 matches de NHL, 530 points et une Coupe Stanley. Le curriculum vitae de Valtteri Filppula parle de lui-même. Il ne faudra pas attendre de lui les fulgurances offensives de Linus Omark ou la rudesse d’Eric Fehr. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas tout aussi précieux que les deux étrangers présents l’an dernier aux Vernets. On peut évidemment se poser la question de son âge (37 ans) et de sa motivation à venir jouer en Suisse après une si longue et riche carrière en NHL. Mais lorsque l’on possède une carte de visite pareille, on a gagné le droit au bénéfice du doute. Le voir évoluer en Suisse sera une chance. Cela tombe bien, les spectateurs sont à nouveau admis dans les patinoires. Courez!
Le jeune à suivre
Christophe Cavalleri
Du haut de ses 193 centimètres, Christophe Cavalleri est le plus grand joueur du vestiaire genevois. À 19 ans, il va donner ses premiers coups de patins avec la première équipe cette saison. Ce joueur de centre possède de réelles qualités et ce n’est pas un hasard s’il a déjà reçu un contrat de longue durée de la part du GSHC. Signé jusqu’en 2024, il a la confiance de son organisation. Il va forcément encore être un peu frêle parfois à ce niveau de compétition. Mais si sa courbe de progression se poursuit, il pourrait être une des bonnes surprises genevoises. Et s’il le faut, il passera peut-être par la case Swiss League, comme Mathieu Vouillamoz l’an passé. Les Grenat savent utiliser les différents étages de la pyramide pour développer leurs jeunes pousses.
Le dossier chaud
La nouvelle patinoire
Non, on déconne.
Le passeport de Marc-Antoine Pouliot
Le Québécois entame sa dixième saison en Suisse après avoir joué à Bienne, Fribourg et à nouveau Bienne. Cela fait plusieurs années que le processus de naturalisation de «MAP» est au point mort. Lorsqu’il faut octroyer un permis de travail à un joueur étranger, les autorités genevoises ne sont que rarement les plus véloces. En sera-t-il autrement pour le passeport suisse du joueur de centre canadien? Si cela devait être le cas en cours de saison, il ne compterait plus comme joueur étranger et pourrait donc permettre à son club de disposer d’une licence supplémentaire. Cela peut avoir un sacré impact sur la fin de saison.
La question que tout le monde se pose
«Qui va compenser les 43 buts de Linus Omark et Eric Fehr?»
La question que personne ne se pose (encore)
«Eric Fehr va-t-il faire une nouvelle pige au GSHC?»
Le pronostic
Entre 6 et 8.
Il n’est jamais simple de terminer une saison plus tard que tout le monde. Cela peut avoir un coût physique. L’été a servi à plusieurs cadres pour soigner de petits bobos. Les Le Coultre, Mercier, Maurer ou Richard seront-ils aptes dès la reprise? Et qui va remplacer la production offensive des Omark et Fehr? Cela fait plusieurs interrogations majeures avant cette saison.