Depuis son départ de Suissse après avoir vendu ses actions à Grégory Finger, désormais actionnaire unique du Lausanne HC, Petr Svoboda s'est fait plutôt discret. Parti sur la pointe des pieds de la Vaudoise aréna, l'ancien propriétaire minoritaire du club était récemment l'invité du podcast «Raw Knuckles» dont Tim Stapleton (ex-Bienne et Lugano) est l'un des cohôtes.
Après avoir parlé durant une heure de son passé, l'ancienne gloire a été lancée sur son expérience en Suisse. Il précise qu'il «n'a que des bonnes choses à dire sur ce pays». Quelques instants plus tard, Petr Svoboda se lâche sur la mentalité du pays qui l'a accueilli durant trois années et où il dit avoir encore une maison.
«C'est un beau pays et j'ai apprécié chaque moment passé, précise-t-il. Mais c'est là-bas que j'ai découvert le racisme et la haine. Je n'avais jamais vécu cela auparavant.» Il précise n'avoir pas forcément fait tout juste. «Je ne suis pas un gars qui s'énerve avec les gens et j'ai appris à être diplomate, ose-t-il. Mais si je ne crois pas en ce que je fais, je pars.»
À cause «des putains de fans»
À l'écouter, il n'a manqué qu'un peu de patience pour avoir du succès. «Après le covid et grâce à mes contacts à Live Nation, nous avons tout de suite pu organiser 5 ou 6 grands concerts. On aurait pu construire quelque chose d'extraordinaire. J'ai fait venir Sting, Kendrick Lamar ou encore Gad Elmaleh.»
Mais selon lui, les résultats du début de saison 2022/2023 lui auraient été fatals. «Les putains de fans (ndlr «the fucking fans» dans le texte) ont commencé à sortir des drapeaux demandant mon départ. C'est là que le propriétaire a voulu être populaire. Je lui ai dit de garder le cap et que dans 1 an ou 2 on rigolerait de cette période, car j'allais leur amener entre 50 et 60 concerts.» Mais selon Petr Svoboda, «deux politiciens locaux sont venus lui faire un speech qui ne faisait aucun sens. Mais ils ont visiblement été suffisamment crédibles. Pour moi, la confiance était rompue.»
«Je suis loyal»
S'il ne revient pas franchement sur le fait qu'il a été jeté par-dessus bord par Grégory Finger (et non l'inverse), Petr Svoboda se tape sur le dos. «Je suis quelqu'un de loyal. Il y a une chose que je peux pas, dans la vie, c'est être malhonnête. Je ne regrette pas ce passage là-bas, car j'ai énormément appris. Une chose est désormais claire: c'est très dur de faire confiance et les gens qui ont le plus de temps sont ceux qui ont le plus envie de tout foutre en l'air.»
S'il enchaîne que les Suisses ne sont «pas de mauvaises personnes», il met une dernière claque derrière la tête son pays d'accueil éphémère: «Ils attendent que ça ne se passe pas bien pour toi. J'ai pourtant amené de très bons étrangers, mais ils n'ont pas été suffisamment patients, car ils pensent qu'ils sont meilleurs que n'importe quel autre pays au monde.»
Nul doute que ses mots feront au minimum sourire certaines personnes qui ont passé trois ans à ses côtés dans les bureaux de la Vaudoise aréna et ayant vécu son management de l'intérieur.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 31 | 12 | 59 | |
2 | ZSC Lions | 28 | 31 | 58 | |
3 | HC Davos | 32 | 25 | 58 | |
4 | SC Berne | 31 | 18 | 55 | |
5 | EHC Kloten | 32 | -1 | 54 | |
6 | EV Zoug | 30 | 20 | 49 | |
7 | SCL Tigers | 30 | 4 | 44 | |
8 | EHC Bienne | 30 | 2 | 42 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 32 | -11 | 42 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 31 | -18 | 41 | |
11 | HC Fribourg-Gottéron | 31 | -12 | 39 | |
12 | Genève-Servette HC | 28 | -3 | 36 | |
13 | HC Lugano | 30 | -23 | 36 | |
14 | HC Ajoie | 30 | -44 | 26 |