Comment vous sentez-vous quelques heures après votre licenciement?
Vous parlez d'un choc. Mais pour moi, ce n'en était pas un. Les entretiens pour parler de mon contrat ont été repoussés. En tant qu'être humain, on ressent ce genre de choses – il n'y a même pas besoin d'être particulièrement sensible pour ça. Il fallait donc s'attendre à ce que ça arrive.
Quand avez-vous senti pour la première fois que cela n'allait pas bien se terminer pour vous?
Lorsqu'en octobre, on m'a dit qu'on en reparlerait en novembre, puis aux mois suivants, je me suis déjà posé des questions. Mais je peux vivre avec cette séparation. Dans toute forme de relation, si l'un ne veut plus, il ne veut plus. Et ça n'a plus de sens de continuer.
Pendant la Coupe Spengler, vous avez dit que cette situation vous pesait. Dans quelle mesure, si vous l'aviez vu venir?
La collaboration avec les joueurs a été difficile, car ils ont compris que la direction ne soutenait plus l'entraîneur à 100%.
Malgré cela, l'équipe a continué à fournir de bonnes prestations et à rattraper son retard.
Elle a même été sensationnelle jusqu'à la fin et lorsque je lis qu'il y aurait eu quelque chose entre l'équipe et moi, je ne peux que dire que cela ne correspond tout simplement pas à la vérité. Je ne trouve pas ces affirmations correctes. Aujourd'hui, j'ai reçu de nombreux SMS de la part des joueurs, même de ceux qui ne sont plus là. Certains entraîneurs m'ont même écrit. Ça m'a fait très plaisir.
Avez-vous un exemple? Quel autre coach s'est manifesté?
Par exemple Bob Hartley, via Facetime. Il m'a dit: «Si on doit être licencié, il faut que ce soit de manière à ce qu'aucun joueur ne dise qu'on a été trop gentil.»
Quelle était donc votre relation avec l'équipe?
Bien sûr, tout n'a pas toujours été joie, amour et paix. J'ai lu dans Blick une déclaration de Patrick Geering, le capitaine du ZSC, après le licenciement de l'entraîneur Rikard Grönborg. Il a dit qu'ils n'avaient jamais été critiqués et qu'il n'y avait jamais eu de conséquences lorsque les performances n'étaient pas bonnes.
Oui, on a pu lire cela chez nous. Et alors?
Cela n'a pas été le cas chez moi. Chez moi, il y a toujours eu un feed-back franc et direct lorsqu'un joueur n'était pas performant. Est-ce qu'un joueur aime ça? Non! Cela le rend-il parfois odieux? Oui! Est-ce que je lui tape sur les nerfs? Oui! Mais cela ne veut pas dire qu'il y avait des problèmes personnels. S'il y en avait eu, il n'aurait pas été possible de rattraper constamment notre retard sur la fin. J'ai passé de bons moments avec l'équipe et je suis reconnaissant de la manière dont elle a toujours réagi à mon égard.
Mais le communiqué de presse du HC Davos tend à dire que l'équipe a besoin d'un nouveau discours.
Si l'on dit qu'après quatre ans, on a besoin d'une nouvelle impulsion, je peux vivre avec cela. C'est pour ça que je suis d'accord avec le fait que le club le communique de cette manière.
Si vous n'avez pas échoué avec l'équipe, avez-vous échoué avec le directeur sportif Jan Alston?
Sans commentaire.
N'avez-vous pas l'impression que Davos vous enlève quelque chose? Sur le plan sportif, l'équipe ne se porte pas si mal et vous auriez peut-être même pu jouer le titre de champion.
Non, je n'ai pas l'impression qu'on m'enlève quelque chose. Certains journalistes pensaient que je n'allais pas rester trois mois à Davos. Mais finalement, je suis resté ici presque quatre ans. C'est pour moi un immense honneur et j'en suis très reconnaissant.
Pensez-vous que vous étiez sous surveillance à Davos après le fameux jet de gourde qui a fait grand bruit lors des derniers play-off?
Cela n'a pas été bénéfique dans ma fonction de modèle et de porteur d'image pour le club. Et donc certainement pas une bonne campagne pour moi de manière générale.
Est-il vrai que vous aviez encore un rendez-vous chez le dentiste juste après votre licenciement?
Oui, c'est exact.
Comment peut-on s'infliger autant de souffrances en une seule matinée?
(rires) L'un était choisi par moi-même, et l'autre avait été imposé par des tiers.
Que va-t-il se passer maintenant pour Christian Wohlwend?
Seuls les dieux du hockey le savent.
Mais vous voulez déjà reprendre un poste d'entraîneur?
L'homme planifie souvent, mais le destin en rit. Quel que soit le sentiment de l'univers sur ce que doit être ma prochaine tâche, je le ferai. J'ai une grande confiance dans le fait que ce qui est juste viendra.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | ZSC Lions | 19 | 19 | 40 | |
2 | HC Davos | 21 | 21 | 40 | |
3 | Lausanne HC | 21 | 8 | 40 | |
4 | SC Berne | 22 | 15 | 36 | |
5 | EHC Kloten | 21 | 2 | 33 | |
6 | EV Zoug | 21 | 14 | 33 | |
7 | EHC Bienne | 21 | 0 | 32 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 21 | -4 | 31 | |
9 | HC Fribourg-Gottéron | 21 | -9 | 27 | |
10 | SCL Tigers | 19 | -3 | 25 | |
11 | HC Lugano | 19 | -13 | 25 | |
12 | HC Ambri-Piotta | 19 | -12 | 24 | |
13 | Genève-Servette HC | 17 | -3 | 22 | |
14 | HC Ajoie | 20 | -35 | 15 |