Dimanche soir, Davos s’est incliné à une quinzaine de secondes de la sirène finale sur un but de Marco Müller en supériorité numérique. La raison de ce power-play? Un léger coup de canne de Jesse Zgraggen sur le gant de Leonardo Genoni. Sévère? Oui. Très sévère même. Et dans le camp grison, on a de quoi être en colère. Cette sanction appelée par le quatuor arbitral a sans nul doute décidé de l’issue du match. Mais n’oublions pas une chose: c’est la faute du défenseur davosien qui a été le tournant. Et non le coup de sifflet, si pointilleux soit-il.
Après le but décisif de Zoug, Christian Wohlwend, qui n’est pas le dernier pour se mettre en scène, a pété un plomb. Vociférations, gestes de colère et, bouquet final, un triple jet de gourde sur la glace. Un cirque qui n’a rien à faire dans une patinoire. En agissant de la sorte, l’entraîneur a totalement raté son affaire. Au lieu de ne retenir que le coup de sifflet des directeurs de jeu, on ne parle, ce matin, que du coup de sang du technicien. La preuve, vous lisez un article à ce sujet.
Les arbitres méritent le respect
Un entraîneur de National League a un devoir d’exemplarité envers les arbitres, quelle que soit la teneur de leurs décisions. En agissant comme un enfant colérique, Christian Wohlwend n’a pas appliqué un principe élémentaire: même s’ils se trompent, les directeurs de jeu méritent le respect. Dimanche soir, il ne les a pas respectés.
La Ligue a annoncé lundi matin avoir ouvert une procédure ordinaire contre l'entraîneur de Davos «pour une violation présumée des principes de comportement selon le règlement juridique».
La Ligue a annoncé lundi matin avoir ouvert une procédure ordinaire contre l'entraîneur de Davos «pour une violation présumée des principes de comportement selon le règlement juridique».
En passant, l'entraîneur pourra également aller dire à Jesse Zgraggen qu’à cet instant du match, il n’a pas à chatouiller la mitaine du gardien adverse sous peine de prendre un risque de se voir pénalisé. C’est exactement ce qui est arrivé. Mais c’est parfois plus simple de déverser sa colère sur les arbitres.
Christian Wohlwend est encore un coach que l’on peut considérer comme jeune (45 ans), même s’il possède déjà une solide expérience. Peu importe. Ce comportement intolérable doit être sanctionné par la Ligue.
Tout au long des séries, la chronique «En mode play-off» reviendra sur les petites et grandes histoires de ces séries éliminatoires.