Au lieu de sa traditionnelle conférence de presse d'avant-saison, Genève-Servette avait organisé des interviews individuelles avec les joueurs pour les membres des médias. Une initiative appréciable qui a permis de passer un petit quart d'heure en compagnie de Valtteri Filppula. L'interview ci-dessous est retranscrite en utilisant le tutoiement afin de coller au «you» anglais. «Désolé je ne parle pas français, mais on peut essayer en finnois si tu veux», a-t-il souri.
Au lieu de sa traditionnelle conférence de presse d'avant-saison, Genève-Servette avait organisé des interviews individuelles avec les joueurs pour les membres des médias. Une initiative appréciable qui a permis de passer un petit quart d'heure en compagnie de Valtteri Filppula. L'interview ci-dessous est retranscrite en utilisant le tutoiement afin de coller au «you» anglais. «Désolé je ne parle pas français, mais on peut essayer en finnois si tu veux», a-t-il souri.
Valtteri Filppula, nous sommes début septembre et tu es désormais champion du monde depuis trois mois environ. Tu te souviens du lendemain de ce titre remporté à Tampere?
Une sacrée excitation (rires). Pour la Finlande, c’était une année très spéciale avec ce titre mondial à domicile et le titre olympique. Le lendemain? Nous avons passé du bon temps avec toute l’équipe et on a commencé à se mettre en «mode été». Mais ce que je me souviens surtout c’est du bonheur que cela procure de jouer et de gagner à domicile. Cela n’est pas arrivé si souvent par le passé.
Si à ton arrivée à Genève je t’avais dit que tu serais membre du «Triple Gold Club» douze mois plus tard, tu y aurais cru?
Hmmm… Non pas vraiment. À l’époque, je ne savais même pas si j’allais être en mesure de jouer les Jeux olympiques. On ne savait pas si les joueurs de NHL allaient y participer ou non. Pour être franc, mon but n’était même pas d’être convoqué en équipe nationale. J’étais déjà content de pouvoir jouer encore au hockey à Genève. Mais c’est sûr que d’aller aux JO a été une expérience incroyable. La victoire à Tampere a ajouté quelque chose de spécial.
- Date de naissance: le 20 mars 1984.
- Position: Centre (peut aussi jouer à l'aile)
- Draft: 2002 par Detroit
- Clubs successifs: Jokerit Helsinki (2000-2005). Detroit Red Wings (NHL/2005-2013). Tampa Bay Lightning (NHL/2013-2017). Philadelphia Flyers (NHL/2017-2018). New York Islanders (NHL/2018-2019). Detroit Red Wings (2019-2021). Genève-Servette (dès 2021).
- Nombres de matches en NHL: 1056 de saison régulière et 166 de play-off.
- Palmarès: Vainqueur de la Coupe Stanley (2008 avec Detroit), champion olympique (2022), champion du monde (2022).
- Date de naissance: le 20 mars 1984.
- Position: Centre (peut aussi jouer à l'aile)
- Draft: 2002 par Detroit
- Clubs successifs: Jokerit Helsinki (2000-2005). Detroit Red Wings (NHL/2005-2013). Tampa Bay Lightning (NHL/2013-2017). Philadelphia Flyers (NHL/2017-2018). New York Islanders (NHL/2018-2019). Detroit Red Wings (2019-2021). Genève-Servette (dès 2021).
- Nombres de matches en NHL: 1056 de saison régulière et 166 de play-off.
- Palmarès: Vainqueur de la Coupe Stanley (2008 avec Detroit), champion olympique (2022), champion du monde (2022).
Et pourtant, tu ne t’es pas dit: «C’est bon, j’arrête au sommet»?
Non pas vraiment. Tu peux toujours gagner plus. Par exemple, je n’ai pas gagné le championnat de Suisse (rires). C’est l’état d’esprit dans lequel je reviens. J’aime toujours jouer et, plus important encore, j’ai toujours envie de jouer. Mais ta question est bonne. Et on me l’a beaucoup posée. Bien sûr que cela aurait pu être un bon moment pour arrêter. Mais je ne le sentais pas ainsi. Et, au final, je me suis dit 'Pourquoi devrais-je arrêter le hockey aujourd’hui?'.
Depuis 1994, 30 joueurs ont intégré le «Triple Gold Club». Valtteri Filppula est le dernier membre à y être entré cette année après avoir remporté successivement les JO et le Mondial. Dans ce cercle très fermé, ils sont huit joueurs à avoir patiné en Suisse.
- Valtteri Filppula, Finlande. Genève-Servette (dès 2021, 50 matches)
- Patrice Bergeron, Canada. Lugano (2012-2013, 21 matches)*
- Henrik Zetterberg, Suède. Zoug (2012-2013, 23 matches)*
- Mikael Samuelsson, Suède. Genève (2004-2005, 12 matches) et Rapperswil (2005-2006, 1 match).
- Jiri Slegr, Rép. tchèque. Bienne (2006-2007, 4 matches).
- Valeri Kamensky, Russie. Ambri-Piotta (1994-1995, 12 matches)*
- Igor Larionov, Russie. Lugano (1992-1993, 31 matches)
- Mats Naslund, Suède. Lugano (1990-1991, 42 matches)
Le Finlandais de Genève est toutefois seulement le quatrième à évoluer en National League (ou LNA) en ayant déjà acquis ce statut, les trois autres étant Jiri Slegr, Henrik Zetterberg et Patrice Bergeron. Les deux derniers ont joué en Suisse à la faveur du lock-out en NHL.
* joueurs présents uniquement durant la grève en NHL
Depuis 1994, 30 joueurs ont intégré le «Triple Gold Club». Valtteri Filppula est le dernier membre à y être entré cette année après avoir remporté successivement les JO et le Mondial. Dans ce cercle très fermé, ils sont huit joueurs à avoir patiné en Suisse.
- Valtteri Filppula, Finlande. Genève-Servette (dès 2021, 50 matches)
- Patrice Bergeron, Canada. Lugano (2012-2013, 21 matches)*
- Henrik Zetterberg, Suède. Zoug (2012-2013, 23 matches)*
- Mikael Samuelsson, Suède. Genève (2004-2005, 12 matches) et Rapperswil (2005-2006, 1 match).
- Jiri Slegr, Rép. tchèque. Bienne (2006-2007, 4 matches).
- Valeri Kamensky, Russie. Ambri-Piotta (1994-1995, 12 matches)*
- Igor Larionov, Russie. Lugano (1992-1993, 31 matches)
- Mats Naslund, Suède. Lugano (1990-1991, 42 matches)
Le Finlandais de Genève est toutefois seulement le quatrième à évoluer en National League (ou LNA) en ayant déjà acquis ce statut, les trois autres étant Jiri Slegr, Henrik Zetterberg et Patrice Bergeron. Les deux derniers ont joué en Suisse à la faveur du lock-out en NHL.
* joueurs présents uniquement durant la grève en NHL
Le regard des autres a-t-il changé avec cet accomplissement?
Je ne sais pas. C’est difficile à dire. Honnêtement, je ne l’espère pas car finalement moi-même je ne me sens pas différent mais juste fier d’être arrivé là. Cela peut passer pour de la fausse modestie, mais cela montre aussi à quel point j’ai eu de la chance de jouer dans de bonnes équipes.
Et dans le vestiaire, le lien avec Sami Vatanen et Teemu Hartikainen avec qui tu as tout gagné, cela se passe comment?
Cela se passe bien (rires). Durant ta carrière, tu te souviens toujours des gars avec qui tu as gagné quelque chose. Cela crée des liens très forts car tu as partagé des moments vraiment spéciaux. Je le sens ainsi avec eux.
Ce n’est donc pas un hasard si Teemu a rejoint Genève, c’est ça?
Avec Linus (ndlr: Omark), je crois en effet qu’on a joué un certain rôle. Disons que nous avons poussé les deux dans cette direction. Il connaissait très bien Linus avec qui il avait beaucoup joué. Nous en avons discuté et il était convaincu que Teemu pourrait nous apporter beaucoup. Et puis la situation en Russie a changé ce qui a fait bouger bien des choses. Juste avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie j’étais à Pékin avec lui et nous partagions la même chambre.
C’est donc en Chine que les premiers contacts ont eu lieu?
Oui, on peut dire ça. J’ai eu l’occasion de beaucoup parler avec. Tu sais avec un gars qui a passé tant d’années en Russie, il y a toujours une chance pour qu’il décide de vivre autre chose. J’ai pu lui dire à quel point Genève était un endroit super pour jouer. J’ai tenté de lui mettre ça dans un coin de la tête.
Et ta préparation se passe bien?
Ce n’est pas si facile lorsque tu as 38 ans. Ce n’est pas comme il y a 10 ans en arrière. Plus je deviens vieux et moins c’est aisé. Je sais que je dois travailler davantage pour avoir les mêmes résultats. La saison dernière a été longue, mais j’ai tout de même pu prendre du temps afin de me reposer surtout mentalement. Aujourd’hui, je pense pouvoir dire que je suis en bonne condition pour commencer la saison grâce à un bon camp d’entraînement.
Il y a beaucoup de talent dans cette équipe. Tu connais ça pour avoir joué dans de nombreuses excellentes équipes. Comment se passait le partage des responsabilités?
Mais contrairement à toi je ne pense pas que ce soit si compliqué. Chacun doit se sentir chanceux d’être dans un si bon groupe. C’est un luxe de pouvoir partager le temps de jeu et donc de gagner en fraicheur. Au final, nous devons tous avoir le même but et peu importe qui marque soir après soir tant qu’on gagne. C’est la mentalité que nous devons tous avoir. Si certains commencent à vouloir tout faire tout seul, c’est là que les soucis peuvent apparaître.
Plus sur Genève-Servette
Dans le vestiaire, c’est un sujet de discussion?
Oui on en a déjà parlé un tout petit peu. Mais en même temps je pars du principe qu’il n’y a pas besoin de trop mettre sur la table un sujet s’il n’y a pas de problème. Jusqu’ici personne ne s’est plaint. C’est lorsque la saison commence qu’on voit plus ce genre de trucs arriver. Mais honnêtement, je n’ai pas l’impression que ce soit un danger.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 20 | 12 | 40 | |
2 | ZSC Lions | 18 | 20 | 39 | |
3 | HC Davos | 19 | 21 | 38 | |
4 | SC Berne | 20 | 15 | 33 | |
5 | EHC Bienne | 19 | 4 | 32 | |
6 | EV Zoug | 19 | 11 | 29 | |
7 | EHC Kloten | 19 | -2 | 28 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 19 | -8 | 26 | |
9 | HC Ambri-Piotta | 18 | -10 | 24 | |
10 | HC Lugano | 17 | -13 | 22 | |
11 | HC Fribourg-Gottéron | 19 | -11 | 22 | |
12 | Genève-Servette HC | 16 | -2 | 21 | |
13 | SCL Tigers | 17 | -3 | 21 | |
14 | HC Ajoie | 18 | -34 | 12 |