Si elle veut atteindre une nouvelle finale mondiale, la Suisse devra venir à bout d'un Canada qui est la seule équipe à l'avoir battue depuis le début de ce tournoi tchèque. Comme ne 2018, Patrick Fischer sera derrière le banc helvétique.
Ce recul lui permet de tirer des comparaisons entre les deux équipes, celles de l'époque et celle d'aujourd'hui. «On ne peut clairement pas comparer les deux formations, précise-t-il d'emblée. Ce sont des équipes complètement différentes. Aussi bien le Canada que la Suisse. Ce sont par contre deux équipes qui vont avoir en vie de jouer rapidement avec un pressing agressif.»
Une Suisse plus forte
Si son équipe s'est imposée en 2018 contre l'équipe nord-américaine, Patrick Fischer pense que la Suisse est mieux armée aujourd'hui «Lors des six dernières années, nous avons davantage progressé. Logiquement, le rapport de force s'est un peu modifié, car le Canada a toujours été très très fort. C'est peut-être une des différences que je pourrais voir entre 2018 et 2024.»
En phase de groupes, son équipe avait été battue 2-3 par la sélection à la feuille d'érable. Un match que le sélectionneur zougois ne va pas oublier de mentionner dans sa préparation de demi-finale. «C'était une leçon très importante pour nous, appuie-t-il. C'est le seul match que nous ayons perdu, mais c'est également le seul match durant lequel nous avons perdu le focus durant plus de dix minutes. C'est quelque chose que nous ne devrons plus faire.»
Le technicien a également pu tirer des enseignements sur son adversaire de ce samedi. «Nous avons pu voir comment ils jouent. C'est une équipe qui joue de manière très directe et nous avions livré un match très serré. Et je m'attends à la même chose pour samedi.»
Pressing efficace
Lors de ce match perdu, la Suisse avait concédé trois buts alors que le Canada était en power-play. Face à l'Allemagne, c'est aussi avec un homme de plus que Dominik Kahun avait pu marquer. Un motif d'inquiétude? «C'est clairement un thème. Mais le boxplay a bien fonctionné en quarts de finale. Nous encaissons sur un engagement. Cela peut aussi arriver à 5 contre 5. Mais je pense que nous sommes clairement sur le bon chemin.»
Mais il sait bien que c'est là que peut se jouer le match. «Nous devrons être encore meilleurs qu'en quarts de finale dans les situations spéciales.» Mais pas uniquement. «Contre le Canada, nous étions capables de les gêner avec notre pressing. Mais nous ne l'avons pas suffisamment fait.»