Le HCV Martigny est relégué
Melvin Merola: «Honnêtement, je suis juste fatigué»

Le HCV Martigny a officiellement acté son retrait de la Swiss League et sa descente en troisième division. Le capitaine des Octoduriens, Melvin Merola, revient sur cette annonce.
Publié: 08.03.2024 à 18:20 heures
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Dernière mise à jour: 08.03.2024 à 21:02 heures
Après la faillite de 2017, Melvin Merola vit une relégation administrative avec le HCV Martigny.
Photo: Siriane Schneider
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Matthias DavetJournaliste Blick

«Il y a une heure, j'ai hésité à mettre mon téléphone en mode 'Ne pas déranger' et à le laisser ainsi jusqu'à demain matin (rires). Dis-moi.» Voici les premiers mots de Melvin Merola lorsque Blick le contacte, directement après la conférence de presse où «son» HCV Martigny a annoncé sa relégation administrative. «Honnêtement, je suis juste fatigué», explique celui qui était le capitaine du club octodurien cette saison.

Le Valaisan explique comment il a vécu ces derniers jours. «J'avais un peu senti le truc quand, deux semaines après la saison, rien ne se passait. Je me suis dit: 'Attention les vélos' et, à ce moment, ils m'ont dit qu'ils essayaient de chercher des solutions, que c'était un peu plus grave que prévu.» Puis, en début de semaine, Melvin Merola a pris son rôle de capitaine à cœur et a demandé à parler au président, Patrick Polli. «Et mercredi, ça avait déjà fuité.»

N'y avait-il aucun signe avant-coureur durant la saison? «Non, je n'ai pas senti venir les choses, avoue le No 5 martignerain. Peut-être qu'ils nous ont tenus en dehors de ça pour qu'on puisse se concentrer sur le hockey. J'ai trouvé qu'administrativement, ils avaient fait du bon job. Mais il nous a peut-être manqué un peu de savoir-faire… Je suis quand même tombé des nues.»

La patinoire et le soutien

Durant la conférence de presse, les dirigeants ont relevé deux problèmes principaux pour expliquer le retrait: la vétuste patinoire et le faible soutien populaire. «En l'état, c'est extrêmement difficile de tenir en Swiss League», a expliqué Patrick Polli à propos de l'enceinte. «Et 351 abonnements vendus, ce n'est pas suffisant pour un club évoluant à ce niveau», a ajouté le président.

«La patinoire, c'est une excuse sans être une excuse, nuance Melvin Merola. Oui, financièrement, c'est dur car les gens sont peut-être plus réticents à venir s'il fait froid et humide. Mais à Sierre, ils sont 2500.» Et effectivement, le vétuste Graben ne vaut pas beaucoup mieux que le Forum en termes d’infrastructures.

Et concernant le public, Melvin Merola le décrit comme «chaud – mais c'est effectivement une petite communauté. Est-ce qu'on a tout fait pour attirer des gens? Je n'en suis pas si sûr.»

De quoi sera fait son avenir?

Désormais, c'est donc en troisième division que le HCV Martigny va évoluer. Certains joueurs ont décidé de quand même poursuivre l'aventure en MyHockey League. Et Melvin Merola? «C'est dur à dire maintenant car c'est tout frais, soupire le Valaisan. Cette année, j'ai commencé ma reconversion professionnelle à côté (ndlr: en courtier en immobilier). Je pourrais rappeler Thurgovie et je suis sûr qu'ils me reprendraient. Mais je ne veux pas partir du Valais.»

Mais ce qui est «le plus dur dans toute cette histoire» pour le capitaine du HCV Martigny, c'est «quand ce n'est pas toi qui es maître de ton destin. Surtout quand ce n'est pas la première fois que ça arrive.» Car en 2017, Melvin Merola jouait déjà au coude du Rhône lorsque le HC Red Ice avait fait faillite. Ce qui explique la fatigue de l'attaquant martignerain.

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