Avant de s’envoler pour Pékin, Patrick Fischer a tout de même un regret: les forfaits de Joren van Pottelberghe, Christian Marti et Sven Senteler pour cause de coronavirus. Le gardien de Bienne et l’attaquant de Zoug ont été testés positifs lors des derniers jours avant le rassemblement de la sélection nationale, dimanche à Cham. Le défenseur de Zurich, lui, était déjà présent dans la cité de Suisse centrale lorsqu'il a été testé positif. C'est d'ailleurs sa contamination qui a forcé la sélection nationale à annuler le dernier match de préparation en vue des Jeux olympiques.
«C’est évidemment dommage de devoir renoncer si peu de temps avant le départ, je suis désolé pour eux, précise le technicien. Mais maintenant, cela donne une chance pour deux autres joueurs». Ainsi Sandro Aeschlimann (gardien de Davos) et Calvin Thürkauf (attaquant de Lugano) ont été ajoutés au cadre de la sélection helvétique. Un troisième joueur sera également convoqué.
Pour le reste, Fischer ne se préoccupe pas de ce qui pourrait mal tourner. «Parmi les soucis, il y a tout au plus la question de savoir si nous parviendrons à embarquer tout le monde en bonne santé dans l’avion. C’est tout de même une délégation d’environ 40 personnes dont on parle. Au niveau organisationnel, je pense que le plus gros obstacle est que tout le monde arrive en bonne santé au village olympique.»
Ces derniers temps, le Zougois a passé beaucoup de temps chez lui, dans le canton de Lucerne. Il est resté le plus possible dans un cercle familial restreint. «C’était presque quinze jours d’auto-isolation. Cela m’a permis de voir les derniers matches de championnat de Suisse depuis chez moi.»
De Pékin (l’équipe nationale féminine est déjà sur place), les responsables de l’équipe nationale n’ont jusqu’à présent entendu et vu que de bonnes choses. «J’ai aperçu quelques photos, précise «Fischi». Les logements sont modernes, spacieux et très bien équipés. On peut dire la même chose de la patinoire et des vestiaires. Ce sont des installations de qualité.»
«Les JO? Ce sont toujours une bulle»
Lui-même n’a de toute façon guère besoin de superflu pour se sentir à son aise. «J’ai juste besoin d’une chambre pour dormir et d’un peu d’air frais de temps en temps. Cela me suffirait pour être satisfait», sourit-il. Au village olympique, les joueurs et les officiels disposent d’appartements pour deux ou quatre personnes, il y a suffisamment de liberté de mouvement à l’intérieur de la bulle.
Visiblement, rien ne s’oppose à ce que l’on organise un tournoi quasi normal. «Aux Jeux olympiques, on vit de toute façon presque toujours dans une bulle. Lors d'un championnat du monde, on est aussi plus ou moins toujours ensemble, détaille le sélectionneur national. La seule différence, c’est que maintenant, on porte un masque. Mais nous nous en accommodons».
Patrick Fischer a également apprécié les conditions dans lesquelles il a pu préparer son tournoi grâce, notamment, à l’aide des dirigeants de la National League. Ils ont en effet renoncé à jouer samedi et dimanche dernier. «Grâce à cela, les joueurs ont pu se reposer chez eux et recharger leurs batteries», apprécie-t-il.
Pour la sélection nationale suisse, le tournoi débutera le 9 février avec le match face à la Russie. Les autres adversaires du premier tour sont la République tchèque et le Danemark.