Décidément cette crise du coronavirus a mené à des situations pour le moins inhabituelles. Et ce n’est pas Lukas Frick qui dira le contraire. Le défenseur du Lausanne HC n’a pas été retenu par Patrick Fischer en vue des Jeux olympiques de Pékin. Il était l’un des premiers viennent-ensuite dans la sélection composée par le technicien.
Joueurs de piquet
C’est donc logiquement qu’il est un réserviste, au cas où. La sélection nationale se réunira ce dimanche pour un camp de préparation avant le départ pour la Chine. En début de semaine, la Fédération internationale a annoncé que les équipes pouvaient embarquer six joueurs supplémentaires pour pallier certaines maladies sur place.
Comme Lukas Frick, ils sont une vingtaine à être dans les potentiels réservistes. «Ce n’est pas idéal comme situation, nous a-t-il confirmé après le match à Zurich, jeudi soir. En un sens, bien sûr que j’aimerais beaucoup disputer les Jeux olympiques. Mais cela veut dire qu’un autre joueur qui a mérité sa sélection n’est pas apte à se rendre en Chine. Et ça, je n’en ai évidemment pas envie. Mais je suis prêt.»
De nombreux tests
Pour l’heure, la Fédération suisse n’a pas pris de décision si les six joueurs de piquet allaient voyager avec l’équipe. Pour les femmes, par exemple, ce n’est pas le cas. Deux joueuses ayant une faible charge virale ont différé leur déplacement vers Pékin histoire de ne prendre aucun risque. Elles rejoindront leurs coéquipières avec quelques jours de retard. «Ce sera probablement la même chose pour les hommes, nous explique-t-on du côté des bureaux de Glattbrugg. Nous sommes capables de réagir très rapidement suivant l’évolution de la situation.»
Le camp de préparation en Suisse se disputera évidemment sans les joueurs de piquet. Le but étant de minimiser les contacts entre les sélectionnés et le monde extérieur. Seuls les 25 joueurs convoqués pour les JO seront de la partie. «Mais les réservistes sont soumis au même protocole de dépistage que les joueurs de la sélection», précise la Fédération.
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Concrètement, cela veut dire quoi? «Que je n’arrête pas de me tester, rigole Lukas Frick. Mais cela veut également dire que j’essaie de faire attention à ne pas me mettre en danger et j’évite les contacts qui ne sont pas obligatoires et les sorties. C’est une période délicate et il faut être capable de minimiser les risques.»
Pour l’heure, si le capitaine du Lausanne HC ne quitte pas son rôle de réserviste, il y a peu de chances qu’il se rende à Pékin. «Mais si Patrick Fischer me convoque, je saute dans le premier avion. Jouer des JO, ce serait forcément un rêve, précise celui qui n’était pas présent en 2018. Mais si je ne suis pas présent, je pourrai profiter de quelques jours de repos. Et comme nous avons énormément joué durant le mois de janvier, cela permettra de recharger les batteries.»
Cette situation est donc une équation à plusieurs inconnues, mais en aucun cas un problème.