Janis Moser, patron à 21 ans

«J'essaie de prendre exemple sur Roman Josi»

Si vous repensez au Janis Moser de son premier Mondial en 2019 et que vous vous imaginez maintenant celui de cette année, s’agit-il toujours du même joueur?
Janis Moser: J’espère sincèrement que non! Entre 18 et 21 ans, ce sont des années pendant lesquelles un joueur de hockey se développe énormément. On devrait pouvoir faire un pas en avant chaque année et jusqu’à présent, cela fonctionne relativement bien pour moi.

Lors de votre premier championnat du monde, vous étiez déjà, à 18 ans, un défenseur étonnamment mûr et solide, mais vous étiez encore en retrait sur le plan offensif. Cela a changé. Vos performances à Helsinki nous font un peu penser à Roman Josi. Vous êtes d’accord?
Roman Josi est quelqu’un qui fait beaucoup de choses correctement. J’essaie donc de copier deux ou trois trucs. De ce point de vue, je suis très heureux que certains y voient des parallèles.

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«Cette fois-ci, le verre est à moitié plein»

Vous avez réussi à devenir un joueur de NHL dès votre première année chez les Coyotes de l’Arizona. Avez-vous dépassé vos propres attentes?
C’est toujours très difficile quand on joue pour la première fois dans un autre pays et que l’on se trouve dans un environnement complètement différent. C’était donc également très difficile d’avoir des attentes, car je n’avais tout simplement pas de références. Je suis somme toute très heureux de la manière dont les choses se sont déroulées. Si quelqu’un m’avait dit avant la saison que je pourrais jouer autant de matches en NHL, j’aurais signé immédiatement. Et il faut grandir quand on vit soudain si loin de chez soi.

Avez-vous eu un choc culturel au début, en tant que Seelandais, dans le désert de l’Arizona?
Un peu, oui. Il y a là-bas beaucoup de choses qui fonctionnent très différemment et que l’on ne connaît pas encore en tant que Biennois. Il a fallu trouver un moyen d’y faire face et de s’adapter.

Par exemple?
La nourriture. Au début, je vivais encore à l’hôtel et je n’avais pas de voiture. Je dépendais des services de livraison. Et puis tu as les restaurants américains où tu ne peux pas commander de légumes et des salades, mais uniquement des steaks, des burgers ou du fast-food. Il faut s’adapter à cela et chercher une solution.

Et quelle est cette solution?
J’ai demandé au responsable de l’alimentation au club de m’organiser des repas déjà préparés par un cuisinier ou d’emporter plusieurs repas de la patinoire pour l’après-midi et le dîner.

Dans quoi vivez-vous en Arizona?
Dans un complexe d’appartements. C’est un peu comme un hôtel, mais avec un appartement à part.

Vous sentez-vous vraiment chez vous?
Je considère toujours la Suisse comme ma vraie maison. Mais je me suis bien adapté et je me sens de plus en plus à l’aise.

À 18 ans, vous avez fondé avec votre frère un groupe de sport dans votre commune afin d’éloigner les jeunes de leur consommation de téléphones portables. Celui-ci existe-t-il toujours?
Le groupe existe toujours, mais nous n’avons pas vraiment atteint notre objectif. C’est parti en vrille (rires). Nous sommes simplement six ou sept amis à aller jouer un peu ensemble dans la salle de sport.

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Comment gérez-vous le téléphone portable et les réseaux sociaux?
Le téléphone portable et les réseaux sociaux ont aussi leurs avantages, si on les utilise correctement. La difficulté est d’en faire bon usage, de manière à ne pas se perdre complètement sur les réseaux sociaux, voire à ce qu’ils nous rendent fous. Si l’on est uniquement accroché à son téléphone portable, ce n’est pas la bonne solution. Je suis toutefois conscient qu’il n’est pas facile de se retenir. Moi aussi, je constate de temps en temps que j’ai passé plus de temps sur mon portable que je ne l’aurais voulu.

À 18 ans, vous avez révélé à Blick que vous préfériez lire des livres. À l’époque, vous étiez fasciné par les livres de psychologie. Quel genre de livres avez-vous emporté à Helsinki?
La psychologie continue de m’intéresser. Surtout en ce qui concerne les éléments auxquels je suis exposé dans le hockey sur glace et les sports d’équipe. Par exemple la psychologie dans le domaine du leadership. Ou comment réussir à être fort mentalement et à fournir constamment la meilleure performance. Je trouve ça passionnant. À Helsinki, j’ai emporté des livres sur le développement personnel, le mental et l’entraînement. Mais il y a aussi un roman pour se détendre.