Grégory BeaudJournaliste Blick

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Ils sont sept renforts de NHL à avoir rejoint l'équipe de Suisse pour ce championnat du monde à Helsinki. Pourtant, on ne parle quasi que de Jonas Siegenthaler, Timo Meier et Nico Hischier. Parmi les quatre viennent-ensuite, il y a pourtant un maillon essentiel du système de Patrick Fischer: Dean Kukan, arrière des Columbus Blue Jackets.

On ne se rend peut-être pas compte, mais il est ultra dominant depuis le début du tournoi. Voici quelques éléments qui appuient cette thèse*.

*Cet article tient compte des statistiques des trois premiers matches du tournoi.

1. Un temps de glace très élevé

Dans une défense qui évolue la plupart du temps avec quatre paires, Dean Kukan forme un duo hyper complémentaire avec Jonas Siegenthaler, un autre arrière de NHL. Le match de mardi face au Kazakhstan a montré à quel point le Zurichois était une des clés du dispositif de Patrick Fischer. Alors que les adversaires de la Suisse étaient proches d'égaliser, c'est lui qui a joué le plus de minutes sur l'ultime période.

Pendant ce temps, Dominik Egli et Christian Marti étaient réduits au rang de spectateur. Avec près de 58 minutes de glace en trois matches, il est le joueur le plus utilisé par le sélectionneur national.

2. Une intransigeance défensive

Depuis le début du tournoi, aucun autre défenseur ne concède aussi peu de shoots aux adversaires. Il est évident que ce chiffre est à mettre en perspective avec la qualité des adversaires affrontés depuis samedi. Mais au sein de l'équipe nationale, Dean Kukan est le plus solide à égalité numérique avec seulement 18,78 shoots concédés par 60 minutes de glace en moyenne.

À titre de comparaison, Janis Moser est à plus de 32 shoots et il est le troisième meilleur défenseur suisse. C'est dire à quel point Kukan est impressionnant. Siegenthaler est juste derrière lui, forcément, avec 21 tirs concédés.

3. Polyvalence nécessaire

Depuis le renoncement de Roman Josi, la présence d'un deuxième joueur capable d'évoluer en power-play était devenue nécessaire. Pour épauler Janis Moser, le sélectionneur national a décidé de confier la deuxième unité spéciale à Dean Kukan. «Il l'a déjà fait par le passé, a précisé Patrick Fischer. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de lui faire confiance.»

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Mais ce n'est pas tout. Avec plus de huit minutes de présence à 4 contre 5, l'ancien junior des Zurich Lions est l'individualité privilégiée par le coach en box-play.

4. Une belle expérience

Âgé de 28 ans, Dean Kukan est le deuxième arrière le plus expérimenté du contingent convoqué par Patrick Fischer en Finlande. Ce rajeunissement ne pouvait pas se faire sans un socle solide. Et Dean Kukan en fait partie. Malgré sa chronophage carrière en Amérique du Nord, il dispute tout de même cette année son cinquième championnat du monde. Lorsqu'il faut encadrer des joueurs plus jeunes tels que Dominik Egli ou Andrea Glauser, ces «kilomètres au compteur» sont un atout.

Si la Suisse veut avoir du succès lors de ce tournoi finlandais, Dean Kukan devra briller en sa qualité de pierre angulaire. Pour l'heure (avant le match de mercredi soir face à la Slovaquie en tout cas), il le fait parfaitement bien.