Grégory BeaudJournaliste Blick

En zone mixte, lorsque l’on félicite Tristan Scherwey pour son but, il rigole. «Mais je n’ai pas marqué ce soir.» Pourtant la célébration qui a suivi un tir bloqué par ses propres soins ressemblait furieusement à une joie consécutive à une réussite. «Ahhhhh, rigole-t-il. Oui, cela nous a fait énormément de bien. Il y avait beaucoup d’émotions dans ce match. Chaque puck qui passe peut être dangereux. On sait qu’aujourd’hui ce genre de choses comme les tirs bloqués font partie du job. Cela m’a fait énormément de bien et m’a procuré un sacré boost d’énergie de protéger mon gardien à ce moment du match.»

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En foot – et surtout en Angleterre –, il n’est pas rare de voir un tacle décisif être fêté comme il se doit. En hockey, c’est tout de même plus rare. Pourtant Christoph Bertschy, Janis Moser et Andrea Glauser se sont rués sur Tristan Scherwey. À cet instant, la sélection nationale menait 4-3 et les Slovaques étaient tout proches de l’égalisation et la Suisse avait résisté durant deux minutes à 5 contre 3. «C’est sûr que c’était le tournant du match, a poursuivi le Fribourgeois de Berne. Pius Suter a été incroyable durant cette période en gagnant de nombreux engagements. Et après tout le monde a suivi. C’était vraiment un travail d’équipe.»

«Le capitaine a montré la voie»

Le joueur du CP Berne, toujours aussi inspirant pour ses coéquipiers, n’a toutefois pas voulu tirer la couverture à lui. «J’aimerais parler de nos leaders qui ont été excellents une fois encore. Des Pius Suter et Denis Malgin font un sacré job et cela donne envie à tout le monde de les suivre. Ce soir, c’est Nico Hischier, notre capitaine, qui a montré la voie. Il a lui aussi réalisé plusieurs gestes défensifs importants.»

S’il est forcément – et logiquement – satisfait de ce quatrième succès en autant de matches, Tristan Scherwey n’en demeure pas moins agacé par l’indiscipline suisse, une fois encore, face aux Slovaques. «On en a déjà parlé depuis le début du tournoi, précise-t-il. Mais cela peut nous coûter cher plus tard. Nous devons analyser et changer cela au plus vite.»

Car, la Suisse ne va pas réussir à se sortir de deux minutes à 3 contre 5 chaque soir et ce, malgré toute la bonne volonté et l’abnégation de Tristan Scherwey & Cie.