Depuis le début de ce tournoi, la Suisse s'est constamment adaptée au niveau de son adversaire. Alors il n'est pas illogique de l'avoir vue livrer un bon match face à une solide équipe slovaque. Sans de trop nombreuses pénalités stupides, les hommes de Patrick Fischer auraient même pu vivre une soirée assez tranquille.
Mais toujours est-il que même si tout n'est pas encore parfait, les joueurs à croix blanche poursuivent leur série victorieuse et sont seuls en tête du Groupe A avec douze points en quatre matches. On revient sur les moments clés de cette rencontre.
Les meilleurs joueurs
Pius Suter (attaquant), 3 assists. Le joueur de centre a été de loin l'attaquant le plus utilisé par Patrick Fischer lors de cette rencontre. Et il a quasi tout fait juste durant sa vingtaine de minutes de présence sur la glace. Pius Suter a distribué trois passes décisives et semble être le seul capable de tenir le rythme infernal de Denis Malgin au classement des compteurs. Cela tombe bien, les deux hommes sont alignés ensemble et composent une paire ultra-complémentaire.
Capital en infériorité numérique
S'il a brillé offensivement, il a été presque plus important encore de l'autre côté de la glace, notamment lors des longues périodes d'infériorité numérique. Le 3-2 de Timo Meier - qui sortait du banc des pénalités - a été inscrit à la suite d'un puck dévié par le Zurichois en zone défensive en direction de son coéquipier. Ce sont ces petites actions qui font toute la différence. Et Pius Suter les réalise de manière remarquable.
Denis Malgin (attaquant), 1 but, 1 assist. Promis, ce n'est pas une fixation sur Denis Malgin même si cela peut y ressembler à force de le mettre en avant à chaque fois. Mais pour la troisième fois en quatre matches, c'est lui qui a ouvert la marque dans la rencontre. Après une période, il aurait pu compter deux ou trois points tant il a été virevoltant. Le joueur de centre des Zurich Lions a livré une nouvelle prestation de très très haute volée face à la Slovaquie. Il compte désormais huit points en quatre matches et n'est rien d'autre que le meilleur compteur du tournoi (et le meilleur buteur).
Timo Meier (attaquant), 1 but. L'ailier appenzellois a prouvé qu'il avait un coup d'oeil incroyable sur sa réussite qui a permis à la Suisse de prendre un avantage décisif lors de la seconde période. au-delà de cette action de grande classe, Timo Meier a été une nouvelle fois très remuant sur son aile. Mais on peut tout de même se demander s'il n'y a pas mieux à trouver comme combinaison que de placer Philipp Kurashev en première ligne. Aligné avec Nico Hischier et Timo Meier, il ne semble pas réussir à suivre le rythme de ses deux compères.
Tristan Scherwey (attaquant), 1 assist. Le chef de meute a fait sentir sa présence à chacun de ses shifts par son intensité physique toujours juste. Le Fribourgeois de Berne n'a certes joué que 12'50'', mais il a usé ses adversaires au coeur d'une quatrième ligne très intense avec Calvin Thürkauf et Christoph Bertschy. Et puis, évidemment, il y a ce tir bloqué de la 57e minute après une superbe débauche d'énergie. Tristan Scherwey trouve toujours un moyen d'aider son équipe.
Dean Kukan (défenseur), 1 but. Avec 22'03'' de glace, c'est à nouveau lui le joueur qui a été le plus sollicité par Patrick Fischer durant cette rencontre. Comme quasi tout le temps depuis le début de la compétition. Et le Zurichois n'a pas donné un coup de patin de trop, mais a toujours été place au bon endroit. Là où Jonas Siegenthaler a vécu un match particulièrement compliqué tant sur le 1-1 qu'en fin de match lorsqu'il a pris une pénalité stupide, Dean Kukan, lui, a paru constamment d'un calme olympien. C'est lui le patron de cette défense suisse.
L’action du match
On aurait évidemment pu parler du block de Tristan Scherwey. Mais pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, c'est ici que cela se passe. À la 33e minute, Timo Meier est ressorti de manière fulgurante du banc des pénalités pour se retrouver seul face au but slovaque. Et c'est à cet instant que la différence entre un bon joueur et l'un des meilleurs buteurs du monde s'est manifestée. D'un coup de poignet parfait, l'Appenzellois a logé le puck à ras le poteau pour inscrire le 3-2. La Slovaquie n'est plus jamais revenue.
La phrase de la journée
«Arrêtons avec ces pénalités stupides». Patrick Fischer, sélectionneur national, n'y va pas par quatre chemins. Et comment lui donner tort?
Le prochain match
Après avoir disputé quatre matches en cinq jours, l'équipe de Suisse va désormais bénéficier de deux jours complets de repos. Une première dans ce tournoi et l'occasion de recharger les batteries avant la dernière ligne droite de cette phase de groupe. La sélection de Patrick Fischer se frottera ce samedi (15h20, heure suisse) à la sélection canadienne.
Cette rencontre sera capitale pour déterminer la première équipe du Groupe A entre les deux formations toujours invaincues dans la poule qui se dispute à Helsinki. Suisses et Canadiens ne se sont plus affrontés en compétition officielle depuis 2019 et un quart de finale perdu à Kosice en Slovaquie.
Championnat du monde 2022, Groupe A.
Samedi 14 mai. Suisse - Italie 5-2.
Dimanche 15 mai. Danemark - Suisse 0-6.
Mardi 17 mai. Suisse - Kazakhstan 3-2.
Mercredi 18 mai. Suisse - Slovaquie 5-3.
Samedi 21 mai. Canada - Suisse 3-6.
Dimanche 22 mai. Suisse - France 5-2.
Mardi 24 mai, 11h20. Allemagne - Suisse
Les équipes classées aux quatre premières places de ce groupe sont qualifiées pour les quarts de finale face aux quatre meilleurs formations du Groupe A.
Tous les matches sont à retrouver en live sur le site de Blick.
Championnat du monde 2022, Groupe A.
Samedi 14 mai. Suisse - Italie 5-2.
Dimanche 15 mai. Danemark - Suisse 0-6.
Mardi 17 mai. Suisse - Kazakhstan 3-2.
Mercredi 18 mai. Suisse - Slovaquie 5-3.
Samedi 21 mai. Canada - Suisse 3-6.
Dimanche 22 mai. Suisse - France 5-2.
Mardi 24 mai, 11h20. Allemagne - Suisse
Les équipes classées aux quatre premières places de ce groupe sont qualifiées pour les quarts de finale face aux quatre meilleurs formations du Groupe A.
Tous les matches sont à retrouver en live sur le site de Blick.