Samedi soir, Guillaume Maillard était tout sourire. Bienne venait de s’imposer face à Genève-Servette (2-0) et l’attaquant vaudois avait joué durant une grosse dizaine de minutes sous le maillot seelandais. Prêté par le Lausanne HC, le joueur de 23 ans a eu droit à une acclimatation express. «J’ai à peine eu droit à un entraînement avec l’équipe, nous a-t-il raconté. Comme la veille face à Lausanne, je n’avais pas le droit de jouer, j’étais dans mon coin sur la glace (rires).»
Du coup, le coach Antti Törmänen lui a fait un rapide cours pour lui donner les rudiments de son système. «Il m’a soufflé deux ou trois trucs, pouffe le néo-biennois. Où me mettre en défense, comment fore-checker. Et pis… c’est un peu tout. Il m’a dit de faire un peu comme je le sentais sur la glace.» L’homme a le sourire. «Franchement, mon premier match, c’était le freestyle. Et j’ai apprécié cette liberté que l’on m’a accordée pour jouer mon jeu.» Au talent, quoi. «On peut dire ça», rigole-t-il.
Une chance de se montrer
Guillaume Maillard le sait mieux que quiconque. À Lausanne, les attaquants sont nombreux. Très nombreux même. «Des fois, tu joues, des fois pas. C’est difficile de trouver sa place. J’espère que ces deux mois me permettront de me mettre en forme et de me mettre dans un bon rythme.»
S’il se montre aussi enthousiaste à l’idée de jouer pour le HC Bienne, c’est parce qu’il sait que cette saison est cruciale pour lui. «Je suis en dernière année de contrat, nous a-t-il confié. C’est l’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas hésité à accepter cette proposition. Je devais changer quelque chose dans ma manière de voir les choses. En quelque sorte, j’ai accepté de sortir de ma zone de confort.»
Plus sur le sujet
Pour l’heure, il a joué en moyenne 10 minutes lors de ses deux premiers matches avec Bienne. Présent sur la quatrième ligne samedi contre Genève, il a eu davantage de responsabilités mardi face à Berne et il se fond doucement dans le système. Mieux, il a même trouvé le chemin des filets face au rival cantonal en inscrivant l’important 2-3 qui a relancé son équipe. «Sans vouloir être négatif, je sais que si j’étais resté à Lausanne, j’aurais eu de la peine à trouver ma place si tôt dans la saison, alors autant prendre ce risque. Cela ne veut pas dire que cela va fonctionner, mais j’étais prêt à le prendre.»
Et si tout se passe bien, Guillaume Maillard sait qu’un retour à Lausanne ne sera pas forcément une mauvaise nouvelle. «Au contraire, remarque-t-il. Cela me permettra d’aider l’équipe plus que ce que j’aurais pu le faire en ne jouant pas. Pour moi, il n’y a que du positif à cette situation.» Même les trajets ne le dérangent pas. «Ça va, conclut-il. Bienne, ce n’est pas si loin de Lausanne. Je peux donc faire les trajets.»