Gottéron – Lausanne
Quand les prolongations font exploser le chiffre d'affaires du club

Les 105 minutes de jeu intenses qui ont vu Fribourg Gottéron l'emporter 3-2 sur le Lausanne HC avaient de quoi donner soif au public. Au grand bonheur du club de la BCF Arena, qui a ainsi vu son chiffre d'affaires grimper de 20% au moins. Santé!
Publié: 30.03.2022 à 18:03 heures
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Dernière mise à jour: 30.03.2022 à 21:32 heures
Photo: keystone-sda.ch
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Qui dit prolongation(s) dit… pression. Qu'il s'agisse de vos nerfs ou de breuvage. «Je ne sais pas combien de litres de bière ont exactement été déversés, nous n’avons pas encore fait tous les comptes, mais ça faisait beaucoup!», confie Stéphane Decorvet, chargé de la communication du club.

Le tant attendu match du quart de finale entre Fribourg Gottéron et le Lausanne HC s’est soldé par un 3-2 à la faveur de l’hôte fribourgeois. Au bout de quelque 105 longues minutes de jeu. Si la victoire a été péniblement arrachée par les joueurs, à qui ce laps a certainement dû sembler une éternité, le public était quant à lui plongé dans une euphorie bien arrosée du début à la fin du match.

À vue d’œil, le CEO du club John Gobbi estime à 20% de plus que d’habitude le chiffre d’affaires de l'acte III de cette intense série. «Avec un match à haute tension comme ça, les gens étaient obligés de s’hydrater», lance-t-il d’une voix gaillarde.

Cinq occasions de prendre un verre

Les serveuses présentes ce soir-là rapportent avoir empoché bien plus de pourboires que d'habitude.

Comme le confirme John Gobbi, les recettes de la restauration sont une part importante du budget global du club. «Au niveau de la buvette, c’est en effet certainement la meilleure soirée de l’année – pour l’instant!»

Et pour cause: 105 minutes de jeu, c’est aussi cinq pauses au milieu – au lieu des deux habituelles. Le moment d’aller s’abreuver, ou de quérir de la pitance. Bien que les repas soient plutôt coutume d’ouverture ou de fermeture des festivités. «Avant le match, nous avons servi 1300 couverts de fondue. Plus encore 100 fondues après, à presque 1h du matin! Et puis il y a eu au moins 1000 portions de frites», énumère Stéphane Decorvet.

Tient-on mieux les prolongations un verre dans le nez? «Au début, les gens buvaient des bières et du vin. Mais après la première prolongation, les cafés ont augmenté!», s’exclame le directeur du club.

«C’est la glace qui décide»

Et Stéphane Decorvet d’ajouter: «C’était une très très bonne soirée pour l’organisation. Pour un mardi soir, les gens ont très bien tenu la longueur. Beaucoup sont restés plus tard encore, à part peut-être les seniors et les familles. À vue d’œil, je pense que 90% des spectateurs au moins ont tenu jusqu’à la fin.»

Une soirée exceptionnelle donc, qui plus est en pleine semaine. Mais ce genre de miracles ne se commande pas: «C’est toujours la glace qui décide de l’ambiance qu’il y a dans la patinoire, explique le préposé à la communication, lui aussi présent dans les gradins mardi soir. L’attitude des gens va varier en cas de victoire ou de défaite. Ils boivent plus quand il y a victoire.»

Bien que jouer à guichets fermés pendant la période des play-off soit chose usuelle dans nos contrées, les deux hommes de glace retiendront cette soirée comme un moment à part: «C’était une ambiance extraordinaire! Tout le monde voulait vivre cette expérience historique», se félicite John Gobbi.

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