Minuit était dépassé de 24 minutes lorsque Philippe Furrer a décidé que cette soirée avait duré suffisamment longtemps. Le défenseur de Fribourg Gottéron a récupéré le puck en zone neutre et est allé tout seul battre Luca Boltshauser après avoir pris le temps de coucher Joel Genazzi. Ce but libérateur après plus de 100 minutes de jeu, c'est finalement Philippe Furrer qui le raconte le mieux.
«Est-ce que tu hésites dans ces situations? Non. On s'était dit dans le vestiaire après deux prolongations qu'il ne faudrait pas laisser passer une occasion si elle venait à se présenter. Bien sûr, les jambes sont lourdes à ce moment du match. Mais il y a tellement d'adrénaline, que tu ne sens rien, sur le moment.
Au moment où je prends le puck, je me dis qu'il y a un coup à tenter. Après avoir réussi mon move sur le défenseur, je me suis retrouvé seul face au gardien. Là, je suis sûr qu'il s'attend à me voir essayer de marquer dans la lucarne opposée. Alors je décide de revenir sur mon revers pour la glisser entre les jambes.
Au moment où je vois le filet bouger, c'est une émotion incroyable. Un but pareil, tu t'en souviens toute ta vie. Cette émotion, surtout devant nos fans, c'est quelque chose de fantastique. Durant ma carrière, j'ai marqué quelques buts importants en play-off. Je ne sais pas pourquoi. Les play-off, c'est mon moment. J'ai toujours aimé vivre ces atmosphères spéciales. Est-ce que je sens mes années? Pour le moment, non. Durant le match, nous avons fait très attention à bien nous hydrater. À régulièrement manger. Bref, nous avons été sérieux. Au final, je suis content que cela soit tombé de notre côté, car je ne suis pas sûr que la récupération aurait été aussi aisée avec une défaite.»
Prochain Acte de cette superbe série 100% romande? Jeudi soir dans une Vaudoise aréna qui est d'ores et déjà à guichets fermés.