Plus d'une semaine après la finale de la Coupe du monde féminine, cette scène continue de faire les gros titres. Les agissements du patron de la fédération espagnole fait la une. Luis Rubiales a embrassé la joueuse Jennifer Hermoso sur la bouche sans qu'on le lui demande pendant la cérémonie de remise des prix.
Alors que Rubiales a fait savoir vendredi, dans un discours plein d'émotion, qu'il ne démissionnerait pas, la FIFA l'a suspendu le lendemain pour une durée provisoire de 90 jours. En outre, l'association mondiale du football lui a interdit tout contact avec Hermoso et son entourage.
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Rubiales saute sur la joueuse
La joueuse elle-même s'est également exprimée vendredi sur ce qui s'est passé. «Ce baiser n'était pas consenti, je me sens victime d'un acte sexiste et déplacé», a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
Cette déclaration est renforcée par une vidéo montrant Rubiales sauter littéralement sur la joueuse avant de presser ses lèvres sur les siennes. Mais une autre vidéo est par ailleurs apparue entre-temps, qui permet de considérer toute la scène de manière largement plus nuancée.
On y voit un aperçu du bus de l'équipe après toute la cérémonie et le baiser du scandale. Les joueuses ne sont pas encore outrées ou mal à l'aise. Bien au contraire, d'ailleurs.
Invitation à s'embrasser
Hermoso regarde des photos du baiser sur son téléphone portable. Ce faisant, elle rit et plaisante avec ses coéquipières. Elle s'amuse surtout de la comparaison avec le légendaire baiser de champion du monde entre Iker Casillas et la journaliste Sara Carbonero. La grande différence: les deux étaient alors en couple.
Lorsque Rubiales monte à son tour dans le bus un peu plus tard, les joueuses s'exclament: «Beso, beso!» (en français: «Bisou, bisou!»). Sa réaction? «Arrêtez, vous me faites rougir!», répond-il en plaisantant.
Quelques jours plus tard, les joueuses n'ont plus envie de plaisanter. Elles ont entre-temps annoncé qu'elles ne porteraient plus les couleurs de l'Espagne tant que Rubiales serait le patron de la fédération. Leur cri de ralliement «Beso, beso!» est désormais devenu un cri de guerre: «Se acabó» (maintenant, c'est fini!).
Cette vidéo aidera-t-elle Rubiales à se sortir du pétrin?