En se levant ce lundi matin, Ludovic Magnin a pensé très fort au petit «Ludo», qui espérait un jour pouvoir porter le maillot du grand Lausanne-Sport. «Ce rêve de gosse, je n’ai jamais réussi à l’accomplir au plus haut niveau en tant que joueur, a expliqué celui qui a été intronisé comme le nouvel entraîneur du LS. Ça a toujours été un crève-cœur. Je compte bien avoir du succès en tant que coach pour y remédier.»
Magnin et «l’esprit vaudois» du LS
L’ancien défenseur a fait lundi sa première apparition officielle dans ce nouveau costume, comme anticipé par Blick. «C’est un jour très spécial pour moi, a reconnu le Vaudois, qui vient de sauver le SCR Altach en première division autrichienne. J’éprouve une grande fierté d’avoir été choisi. Je suis quelqu’un qui fonctionne aux valeurs et aux rapports humains. Le contact est tout de suite passé avec le président Leen Heemskerk.»
Le Néerlandais, nouvel homme fort de la Tuilière, était présent à ses côtés pour cette présentation aux médias. Le dirigeant a souhaité la bienvenue en français à son nouveau technicien, qui «incarne l’esprit vaudois». Le club a été contraint de verser une indemnité à Altach pour s’offrir les services de «Ludo».
Il n’a pas encore vu les joueurs
La tâche qui attend Ludovic Magnin n’est pas aisée à Lausanne, après une saison pénible et une relégation sportive. «Nous devrons d’abord nous retrousser les manches, a reconnu l’entraîneur de 43 ans. Un club relégué, c’est un club avec beaucoup de cicatrices, que ce soit au sein de l’équipe mais aussi avec ses supporters. Nous devrons les panser. Je suis convaincu qu’en travaillant honnêtement, et grâce aux résultats, le public reviendra au stade avec le sourire. L’image autour d’Ineos est faussée.» Un propriétaire dont «Ludo» peine encore à maîtriser le nom.
Le successeur d’Alain Casanova n’a pas encore pu rencontrer sa future équipe, qui est en vacances depuis ce lundi. «C’est très important que les joueurs puissent couper pendant trois semaines», a appuyé le nouveau coach. La reprise est fixée au 15 juin à la Tuilière. «D’ici là, j’ai prévu de passer quelques coups de téléphone, surtout avec les piliers de l’équipe, afin de sonder leur motivation pour l’avenir», précise Magnin.
Cissé a quitté le club
À quoi ressemblera ce Lausanne-Sport en Challenge League? Les joueurs les plus en vue vont changer d’adresse, tandis qu’une dizaine d’éléments n’ont plus de contrat pour la saison qui vient. «Entre les envies de départs et les futures arrivées, c’est encore un peu le flou, a reconnu Ludovic Magnin. Mais pour ceux qui veulent partir, il va falloir trouver de bons arguments pour quitter le LS. En Challenge League, nous serons l’équipe à battre et cela sera le cas chaque week-end. Nous n’avons pas le droit de penser que le grand LS va pouvoir se balader.»
La construction de cette nouvelle équipe se fera sans Souleymane Cissé. Le départ du directeur sportif, annoncé par Blick au début du mois, a été acté par le club. Pour l’instant, aucun remplaçant n’a été nommé.
Ludovic Magnin est engagé «dans un travail de planification» avec le président Leen Heemskerk. «Je n’ai peur d’aider dans la phase de transferts, s’est projeté le coach. C’est aussi intéressant si je peux apporter mes idées dans le recrutement, réussir quelques transferts qui me correspondent vraiment, plutôt que de devoir négocier avec un directeur sportif.»