C'était le grand sujet du rassemblement de la Nati en septembre. La critique du capitaine Granit Xhaka à l'encontre de l'Association suisse de football et de son sélectionneur Murat Yakin à l'issue du décevant 2-2 à Pristina contre le Kosovo. «Nous avons joué comme dans un match amical, ou comme dans un parc public», c'est ainsi que le capitaine a qualifié la prestation de la Nati dans le pays d'origine de ses parents.
Granit Xhaka et Murat Yakin se sont ensuite exprimés lors d'un long échange. Il s'agissait d'une discussion ouverte qui leur a fait du bien à tous les deux. «Il n'y a pas de problème entre l'entraîneur et moi», a déclaré le capitaine dans une interview publiée par la SRF avant le nouveau rassemblement. Mais Granit Xhaka a également promis qu'il referait ces déclarations si cela était nécessaire.
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Tout est-il donc rentré dans l'ordre? Du point de vue de la fédération, oui. «Sur le plan bilatéral, nous avons tout abordé», désamorce le directeur des équipes nationales Pierluigi Tami. Avec deux personnalités comme Xhaka et Yakin, il est important de discuter, encore et encore. «Parce que nous voulons nous améliorer pour l'avenir», poursuit le charismatique dirigeant de l'ASF.
Les frictions sont fréquentes
Ce n'est pas la première fois que le capitaine et le sélectionneur s'affrontent publiquement. En mars 2022, Xhaka s'est énervé d'avoir dû quitter prématurément le terrain lors de son 100e match international – justement contre le Kosovo. Plus tard, la querelle a porté sur la position de Granit Xhaka, qui préfère jouer en numéro six et le fait actuellement de manière exceptionnelle à Leverkusen. Et après la défaite 6-1 en huitièmes de finale de la Coupe du monde contre le Portugal, les dissonances entre les joueurs et le staff sont devenues évidentes. Le traitement de cette défaite n'a pas été des plus efficaces.
Même si Granit Xhaka a atténué ses critiques à l'égard de Murat Yakin, elles n'ont pas totalement disparu. Dans son édition du 16 septembre, la NZZ écrivait que la fédération avait déjà tendu la main à Lucien Favre. Interrogé à ce sujet, Pierluigi Tami répond en souriant: «J'ai aussi lu cela». Mais le directeur des équipes nationales dément avec véhémence tout message échangé avec l'ancien entraîneur de Gladbach, Dortmund et Nice. «Nous n'avons pas eu de contact avec Lucien Favre.»
Et le centre national?
Pierluigi Tami comprend les critiques de Xhaka, qui avait explicitement critiqué en septembre le manque d'intensité à l'entraînement et les mauvaises conditions d'entraînement en Valais. «La critique de Granit sur l'infrastructure est juste.» Contrairement aux années précédentes, la Nati se rassemble à chaque regroupement dans une autre région du pays. Les qualifications pour l'Euro en cours ressemblent à un tour de Suisse: Suisse romande, Suisse centrale, Suisse orientale. Le match retour en novembre contre le Kosovo aura même lieu à Bâle.
Quid d'un centre national pour la Nati? Pour le moment, ce n'est pas d'actualité. Depuis des années, l'ASF travaille à la construction de ce complexe. Pour l'instant, trois sites sont au choix: Coire, Cham et Morat. Mais il faudra encore des années avant que ce «Home of Swiss Football» puisse être occupé.
D'ailleurs, Granit Xhaka et les coéquipiers de sa génération risquent bien de ne pas connaître ce centre. L'Euro de l'été prochain en Allemagne sera peut-être la dernière danse de cette génération dorée de footballeurs suisses.
Un grand défi attend la Suisse
Toujours est-il que la décision de repousser le rassemblement de 48 heures après l'annulation du match contre Israël a été prise après consultation avec les joueurs. Pierluigi Tami défend cette décision, car un match amical organisé sur le court terme n'aurait eu que peu de sens à ses yeux – notamment en raison de la charge de travail élevée des joueurs dans leur quotidien en championnat. «Les deux premiers jours auraient de toute façon été placés sous le signe de la récupération», explique Pierluigi Tami.
Mais il ne restera pas beaucoup de temps pour les entraînements communs lors du prochain rassemblement. L'UEFA a fixé le match contre Israël au 15 novembre. En l'espace de sept jours, la Suisse affronterait Israël dans un lieu encore inconnu, le Kosovo à Bâle et la Roumanie à Bucarest. «Sur le plan sportif, nous ne sommes pas satisfaits. C'est un grand défi», a expliqué Pierluigi Tami.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Zurich | 14 | 7 | 26 | |
2 | FC Bâle | 14 | 20 | 25 | |
3 | FC Lugano | 14 | 6 | 25 | |
4 | Servette FC | 14 | 2 | 25 | |
5 | FC Lucerne | 14 | 4 | 22 | |
6 | FC St-Gall | 14 | 6 | 20 | |
7 | FC Lausanne-Sport | 14 | 2 | 20 | |
8 | FC Sion | 14 | 0 | 17 | |
9 | Young Boys | 14 | -5 | 16 | |
10 | Yverdon Sport FC | 14 | -10 | 15 | |
11 | FC Winterthour | 14 | -21 | 11 | |
12 | Grasshopper Club Zurich | 14 | -11 | 9 |