Dereck Kutesa n'avait pas marqué en Super League depuis la deuxième journée et un 2-2 face à Zurich. L'ailier de 25 ans est un habitué des réalisations spectaculaires, lui qui marque rarement des buts anodins, et celui de samedi face à Lausanne figurera sans aucun doute en bonne place dans sa collection personnelle, autant pour sa beauté que pour son importance.
Le secret pour marquer des buts spectaculaires? Dieu et l'entraînement
«C'est vrai que c'est un beau but», a-t-il fini par concéder après plusieurs relances, dans un sourire complice. Quel est son secret pour marquer autant de buts spectaculaires? La première réponse, celle qui lui vient spontanément, est intime. «Le secret, c'est Dieu, toujours. Avant chaque match, une prière, et il répond.» Le Tout-Puissant l'a donc aidé sur ce coup-là, mais l'ailier doit aussi un peu de cette réussite à lui-même et à son éthique de travail.
«C'est vrai qu'il faut oser. Mais sincèrement, ce sont des gestes qu'on répète à l'entraînement. En match, quand tu te retrouves là, c'est une situation que tu connais», explique-t-il posément, avant de détailler le processus ayant mené à ce but spécial. «Bradley récupère la balle, il me la donne. J'ai l'instinct de me retourner, je vois que personne ne sort sur moi, je me décale, je frappe et goal.» Aussi simple que cela.
Des doutes? Pas le moins du monde
Le geste étonne toutefois, car il émane d'un attaquant en pleine confiance, ce qui n'était pas forcément attendu au vu de la période compliquée que traverse le SFC. «Est-ce qu'on a douté quand on s'est retrouvés menés au score? Non. La preuve, vous l'avez vue sur le terrain. Si on devait avoir eu des doutes, on les aurait eu avant le match, vu qu'on ne gagnait pas depuis deux mois, mais ce n'était pas le cas. Au sein du vestiaire, on est déterminés, soudés. Chacun a confiance dans ses coéquipiers et dans le staff», répond l'attaquant genevois.
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Son entrée à la pause, couplée à celle d'Enzo Crivelli, a tout de même été déterminante pour renverser le LS après une première période insuffisante. Quelques secondes à peine après son entrée, Dereck Kutesa a forcé Karlo Letica à dévier une frappe enroulée sur le poteau. Et à la 56e, c'est donc lui qui a offert la victoire au SFC d'un tir spectaculaire, puissant et précis.
Le discours du coach a-t-il fait la différence?
«Mais ce n'est pas forcément Enzo ou moi, c'est toute l'équipe qui a fait la différence», relève-t-il modestement. Le discours de René Weiler à la pause a, semble-t-il, été efficace. Qu'a dit le coach à son équipe, au juste? «Je n'en sais rien, j'étais à l'échauffement», se marre franchement Dereck Kutesa, qui sait juste une chose: «Quand on est revenus, on avait la dalle.»
Cette victoire, la première depuis le match inaugural à Grasshopper, fait du bien à Servette, mais elle n'est pas une fin en soi, prévient-il. «On l'attendait depuis deux mois, c'est un soulagement, sans doute, mais il ne faut pas s'arrêter là. Ce que je peux vous dire, et on en revient à la question du doute, c'est que cette période nous a permis de créer une bulle dans le vestiaire, on est costauds.»
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Zurich | 14 | 7 | 26 | |
2 | FC Bâle | 14 | 20 | 25 | |
3 | FC Lugano | 14 | 6 | 25 | |
4 | Servette FC | 14 | 2 | 25 | |
5 | FC Lucerne | 14 | 4 | 22 | |
6 | FC St-Gall | 14 | 6 | 20 | |
7 | FC Lausanne-Sport | 14 | 2 | 20 | |
8 | FC Sion | 14 | 0 | 17 | |
9 | Young Boys | 14 | -5 | 16 | |
10 | Yverdon Sport FC | 14 | -10 | 15 | |
11 | FC Winterthour | 14 | -21 | 11 | |
12 | Grasshopper Club Zurich | 14 | -11 | 9 |